Seize mois après les élections, la Belgique a un nouveau Premier ministre, Alexander De Croo, un libéral flamand, à la tête d'une coalition de sept partis, reléguant dans l'opposition les nationalistes majoritaires en Flandre.
Invité dans le RTL INFO 19, le président du PS, Paul Magnette, est revenu sur ce choix.
"Cela a été une discussion entre nous. C'est vrai qu'en tant que président du premier parti de la coalition, j'aurais pu revendiquer le poste. D'ailleurs, j'ai dit que j'étais candidat", a-t-il confié. "Mais, quand j'analyse la situation politique en Belgique, en général et en Flandre en particulier, avec des partis nationalistes, des partis d'extrême-droite qui sont extrêmement forts, je pense qu'il vaut mieux pour la stabilité de notre pays qu'on ait un Premier ministre flamand après dix ans d'un Premier ministre francophone. C'est un gouvernement qui n'est pas majoritaire en Flandre. C'est un gouvernement qui reflète plus le choix des électeurs francophones que celui des électeurs wallons et bruxellois."
Paul Magnette s'attend à ce que la situation ne soit pas "facile" face à l'opposition flamande. "Il fallait donc de la stabilité et quelqu'un qui puisse répondre à cette opposition. C'est plus sage de me retirer et de céder la place Alexandre De Croo."
N'est-il malgré tout pas un peu déçu de ne pas être devenu Premier ministre? "Non, je crois qu'il faut viser la stabilité du pays. Aujourd'hui, l'urgence est de relancer un grand élan d'avancées sociales, un grand élan de solidarité, et c'est ce à quoi j'ai pu contribuer. J'en suis très très heureux. Je me suis plus battu pour qu'on ait des avancées sociales pour nos concitoyens."
Le président du PS annonce également qu'il ne sera pas Vice-Premier ministre. "Je n'ai pas l'ambition d'être ministre", a-t-il souligné.
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