(Belga) Le gouvernement fédéral a réquisitionné les militaires pour renforcer les équipes dans les prisons francophones, touchées par la grève des agents pénitentiaires qui sévit depuis deux semaines. Les syndicats militaires craignent que le gouvernement ne les utilise pour casser le conflit social. "Nous n'avons pas le droit de refuser la mission car nous ne disposons pas du droit de grève", indique Gilles Van Oosthuijze, dirigeant responsable du SLFP Défense.
"Les gardiens de prison peuvent faire grève. Les policiers qui les remplacent peuvent également déposer un préavis de grève mais le militaire n'a pas ce droit. Quand il reçoit une mission, il ne peut pas la refuser", explique Gilles Van Oosthuijze. Les militaires sont en effet les "derniers garants de la stabilité de l'État". A cet effet, ils ne disposent pas des mêmes droits que tous les travailleurs. Si les militaires décident tout de même de refuser la mission, cela sera considéré comme de l'insubordination, "ce qui est puni par une peine de prison", souligne Gilles Van Oosthuijze. La réquisition des militaires par le gouvernement pour assurer une aide humanitaire dans les prisons pose problème aux syndicats qui craignent "que cela donne l'impression qu'un service minimum est garanti ou que nous sommes des briseurs de grève". Une réserve de 180 militaires est prévue mais ils ne sont pas tous mobilisés en même temps. "C'est en fonction des besoins opérationnels sur place", signale le cabinet du ministre de la Défense, Steven Vandeput. Celui-ci ne peut pas confirmer de chiffres sur le nombre exact de militaires présents dans les prisons. (Belga)
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