(Belga) L'envoi de militaires dans les prisons touchées par le mouvement de grève des agents pénitentiaires révèle un déficit de concertation sociale et démontre un manque d'intérêt pour la qualité des services publics, réagissent lundi plusieurs syndicats. Ils appellent le gouvernement à "enfin agir de manière responsable".
D'après la CSC Services Publics, la grève dans les prisons wallonnes et bruxelloises s'explique par "les économies aveugles prônées par le ministre de la Justice et son gouvernement", qui obligent les agents à travailler "dans des conditions de sécurité intolérables". L'organisation syndicale juge les dernières propositions du ministre "inacceptables" et réclame l'application du plan de personnel 2014 (remplissage des cadres à 7.222 statutaires) ainsi que l'arrêt du processus de rationalisation. "Le conflit social d'aujourd'hui est le symptôme d'un choix politique inadapté", insiste la CSC Services Publics. La FGTB condamne également la "militarisation des services publics" et déplore un manque d'investissements "dont le département de la Justice est une des premières victimes". "Le gouvernement Michel a systématiquement privilégié le coup de force à la concertation sociale", cingle l'organisation syndicale. "Les lenteurs de la Justice, la surpopulation carcérale et les conditions de vie inhumaines dans nos prisons, indignes d'une société développée, sont de l'entière responsabilité de ce gouvernement." (Belga)
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