(Belga) "On fait deux pas en avant, trois pas en arrière. On n'est nulle part", a déclaré Michel Jacobs, secrétaire fédéral de la CGSP AMiO lors d'une interruption de la réunion qui se tient depuis 14h30 mardi au SPF Justice, en lien avec la grève dans les prisons. "Si on n'a pas de solution demain soir, on risque de repartir pour quatre jours."
Michel Jacobs déplore "qu'on soit revenu aujourd'hui sur un point d'accord concernant les flexi-primes obtenu en décembre", à savoir qu'elles seraient attribuées à l'ensemble du personnel pénitentiaire. "Maintenant le 'négociateur' nous dit: 'c'est seulement pour le personnel qui fait les pauses le matin et le soir. (...) On a effectivement du mal à assurer les négociations. On fait deux pas en avant, trois pas en arrière", déclare le syndicaliste qui ne cache pas sa colère. "Je suis vraiment fâché, parce que quand on négocie, chacun met quelque chose sur la table. (...) Visiblement, 'le négociateur' ne veut rien entendre." Quant à la condamnation de l'Etat belge par le tribunal de Nivelles, M. Jacobs estime que cela ne va pas rendre "les agents beaucoup plus réceptifs." "Je comprends tout à fait que le détenu doit être respecté ainsi que son bien-être, (...) mais les conditions de travail des gardiens, tout le monde s'en fout." "Ce que j'attends maintenant, c'est le retour du ministre de la Justice qui est parti au Kern. On lui a dit: 'allez dire que ça ne va pas, qu'il y a le feu dans toutes les prisons et que ça risque de s'étendre en Flandre'." Le secrétaire fédéral de la CGSP AMiO rappelle que l'arrêt de la rationalisation est demandé depuis la semaine dernière au sud du pays, et que les syndicats attendent des engagements "en termes de volume d'emploi". "Si demain soir il n'y a pas une solution crédible sur laquelle les prisons peuvent se positionner, on risque de repartir jusqu'à lundi prochain", conclut-il. (Belga)
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