(Belga) Les agents des douanes ont mené mardi des actions de grève à Garocentre à La Louvière et à l'aéroport de Charleroi. Le contrôle des camions a ainsi été particulièrement pointu mardi sur la plateforme de Garocentre. Le front commun syndical du SPF Finances a évoqué un "coup de semonce" à l'attention du nouveau ministre compétent Alexander De Croo. Les agents se plaignent du malaise régnant au sein de leur service, notamment par manque de personnel.
Les agents des douanes ont voulu dénoncer mardi, par leur grève du zèle à La Louvière, le manque de personnel et une charge de travail en hausse ainsi que des promesses non tenues. "Les agents sont en colère et ils n'ont pas voulu attendre que le nouveau ministre prenne connaissance des dossiers pour agir", a indiqué Aubry Mairiaux, du syndicat UNSP Finances. "D'autres services des finances suivront car le malaise est profond. Nous voulons rencontrer Alexander De Croo dès que possible et nous souhaitons que le débat soit constructif." Le contrôle des camions a ainsi été particulièrement pointu mardi sur la plateforme de Garocentre. "Une brigade motorisée d'une dizaine d'agents a travaillé avec le scanner mobile et les agents ont intercepté tous les camions à La Louvière pour les contrôler minutieusement. La situation s'est engorgée rapidement", a précisé Aubry Mairiaux. Déjà en 2017, le front commun syndical, composé de la CGSP AMiO, de la CSC Services Publics, de l'UNSP et du SLFP, a mené différentes actions pour dénoncer le malaise consécutif au manque de personnel, à la charge de travail et aux pressions croissantes. "Suite à ces actions, le ministre des Finances Johan Van Overtveldt avait formulé des promesses en juin 2017", a expliqué le front commun, regrettant que "la concrétisation de ces promesses est incroyablement lente et même incomplète." Selon le front commun, les douaniers sont, notamment, toujours en attente d'une solution dans des dossiers tels que la régularisation du service actif, le dossier des récompenses, les travaux salissants et la revalorisation de la prime de risque. "Les plans de personnel sont présentés avec un retard inadmissible et se concrétisent rarement en une arrivée significative de nouvelles recrues," a encore souligné le front commun. "De plus, le gouvernement fédéral impose une économie annuelle supplémentaire de 2 % sur les crédits de personnel." Selon les syndicats, 2.600 emplois sont en suspens au SPF Finances. La pénurie de personnel pèse sur la charge de travail qui est croissante et l'augmentation du nombre de burn-out en est la conséquence. Les syndicats regrettent des manquements dans la formation technique ainsi que des réorganisations incessantes "basées non pas sur une amélioration du service à rendre à la population ou de la lutte contre la fraude, mais sur une gestion de la pénurie en personnel." Le front commun syndical a ainsi appelé le personnel à agir afin d'interpeller le nouveau ministre des Finances, Alexander De Croo. Ils demandent une entrevue rapide avec le ministre. Parmi leurs revendications, ils évoquent la suppression de l'économie annuelle de 2 % sur les crédits du personnel, le remplacement 1 pour 1 de tous les collègues qui quittent le SPF Finances ainsi que des agents travaillant en shift, l'attribution d'un budget supplémentaire en personnel pour faire face à la charge de travail liée au Brexit. Ils demandent également un mouvement de rattrapage visant à l'exécution immédiate de tous les plans de personnel en suspens ainsi que des recrutements immédiats. (Belga)
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