La réunion du "Superkern" de vendredi destinée à prendre de nouvelles mesures socio-économiques dans le cadre de la crise liée à la pandémie de Covid-19 a duré près de six heures.
Au final, un accord n'est intervenu qu'entre neuf des dix partis qui ont accordé le 26 mars dernier les pouvoirs spéciaux pour trois mois au gouvernement de Sophie Wilmès. En toute fin de réunion, la N-VA a indiqué qu'elle ne soutenait pas le texte.
"Ce n'est pas la bonne formule pour adopter un tel paquet (de mesures). Il existe un cadre différent pour cela, à savoir la formation d'un gouvernement", a justifié le chef de groupe N-VA à la Chambre Peter De Roover, qui représente les nationalistes flamands au sein de ce "superkern".
Du côté de Sophie Wilmès (MR), on se contentait dès lors de saluer sobrement cet accord. "De nouvelles mesures de soutien dans cette crise sans précédent. À neuf, certes. Ces mesures essentielles s'ajoutent aux décisions antérieures", a tweeté la Première ministre.
"Bon accord...à neuf"
Plus loquace, le co-président d'Ecolo Jean-Marc Nollet a d'abord salué sur Twitter un accord qui ad, a-t-il ajouté. Ecolo a ensuite précisé dans un communiqué que "les mesures de flexibilité accrue réclamées par certains ont été combattues par les écologistes et n'ont pas été retenues par l'accord final (...). Il est maintenant plus que temps de mettre enfin sur pied un gouvernement progressiste dans ce pays, pour décider des mesures de redéploiement et d'investissement qui seront bien nécessaires", ont conclu les verts.
Sollicité, le PS, qui mène depuis plusieurs jours une mission avec le sp.a visant à identifier des convergences en vue de former un nouveau gouvernement fédéral, n'a pas réagi. Les autres partis se sont contentés de commenter les mesures, le président de DéFI François De Smet qualifiant malgré tout le texte de "bon accord... à neuf".
A l'entrée de la réunion, tous les partis s'accordaient à dire que la situation sanitaire ne nécessitait pas de prolonger les pouvoirs spéciaux accordés à l'équipe Wilmès.
"Beaucoup de crispations"
Le président du MR affirmait sans détours que l'exécutif n'en demanderait pas la prolongation pour trois mois supplémentaires. Dès lors, la perspective de former un gouvernement disposant d'une majorité à la Chambre se présentait comme une évidence pour préparer la relance.
Le départ de la N-VA ce vendredi soir pourrait rebattre les cartes alors que la perspective d'un gouvernement PS-N-VA semblait reprendre forme. Selon plusieurs sources, il y a eu ce vendredi soir "beaucoup de crispations" entre Peter De Roover et le président du PS Paul Magnette.
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