(Belga) De nombreuses questions se posent à propos du dossier d'Ibrahim El Bakraoui, a reconnu jeudi le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, qui vise autant la justice que la police.
"Si l'on aligne tous les faits, on peut se poser de grandes questions sur un certain nombre de choses, tant en ce qui concerne la Justice que les développements ensuite au niveau policier", a expliqué M. Jambon devant la caméra de VTM. Le ministre de l'Intérieur et son collègue de la Justice, Koen Geens, ont proposé de démissionner après les déclarations du président turc Recep Tayyip Erdogan à propos d'un homme arrêté en juin 2015 à la frontière avec la Syrie et qui est impliqué dans les attentats perpétrés mardi. Il s'agit d'Ibrahim El Bakraoui, condamné en Belgique pour des faits de grand banditisme, libéré sous des conditions qu'il n'a pas respectées et dont la Belgique n'a manifestement pas réclamé l'extradition pour le ramener en prison. L'homme aurait été expulsé vers les Pays-Bas. Le ministre de l'Intérieur et ses collaborateurs ont cherché à comprendre ce qui s'était passé. "Nous avons travaillé toute la soirée et la nuit pour établir les faits", a-t-il indiqué. A l'issue de cet examen, M. Jambon a jugé qu'il devait "prendre ses responsabilités politiques". A l'instar du ministre de la Justice, il a proposé de démissionner mais le Premier ministre Charles Michel a refusé leurs propositions, "vu la situation, vu la situation de guerre", a expliqué le ministre de l'Intérieur. En d'autres circonstances, je n'aurais pas accédé à la demande du Premier ministre de rester, a-t-il ajouté. Le niveau de menace est trop grave "pour abandonner le terrain et les troupes", a précisé son porte-parole. (Belga)
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