Y a-t-il eu des manquements dans la gestion des inondations ? Beaucoup de questions restent encore aujourd’hui sans réponse… Une commission d’enquête parlementaire devrait être mise sur pied afin d’éclairer tout cela. C’est en tout cas ce que souhaite François Desquesnes, chef de groupe cdH au parlement wallon. Il était l’invité de 7h50 sur Bel RTL, interviewé au micro de Fabrice Grosfilley.
Après les inondations de la mi-juillet, beaucoup se demandent encore ce qu’il s’est passé. Des questions restent sans réponse… Des réponses pourtant essentielles pour permettre aux personnes sinistrées de se reconstruire et aller de l’avant.
C’est dans cette optique que le groupe cdH au parlement wallon a déposé, le 26 juillet dernier, une proposition afin de créer une commission d’enquête parlementaire. "Il y a un paquet de questions avec un bilan malheureusement humain très lourd, des milliers de personnes qui ont finalement leur vie qui a été mise à néant. Tout cela nécessite, nous semble-t-il, d’aller au fond des choses, de faire un travail parlementaire sérieux et de tirer des leçons de ce qu’il s’est passé", a indiqué François Desquesnes, chef de groupe cdH au parlement wallon, ce jeudi matin au micro de Fabrice Grosfilley.
Si l’urgence n’est pas requise compte tenu de la situation actuelle, le politicien réclame cependant une commission d’enquête… et rien d’autre ! Pas possible pour lui d’envisager la création d’une commission spéciale inondations ou une commission environnement. "La commission d’enquête dispose de pouvoirs élargis par rapport à une commission normale ou spéciale, argumente-t-il. J’étais particulièrement choqué des propos de Monsieur Di Rupo disant qu’il n’était pas question d’une commission d’enquête. Mais quel est le mode de fonctionnement dans lequel on fonctionne ? C’est quoi ce système ? C’est le parlement qui doit essayer de comprendre et de tirer les leçons de ce qu’il s’est passé pour qu’on puisse reconstruire dans ces vallées sinistrées. Il faut que le gouvernement puisse répondre de son action et ce n’est évidemment pas au contrôlé Monsieur Di Rupo de dire ‘pas question de me faire contrôler’. Ça c’est le monde à l’envers, ça ne va pas !"
La commission d’enquête parlementaire a des avantages fondamentalement positifs
De son côté, la justice tente également de comprendre ce qu’il s’est passé lors de ce dramatique incident. Des perquisitions ont notamment été effectuées au Centre de crise national, chez le gouverneur et à l'IRM, la semaine dernière. Mais pour François Desquesnes, la commission d’enquête parlementaire offrira d’autres réponses. "La commission d’enquête parlementaire a des avantages fondamentalement positifs et nécessaires aujourd’hui si on veut reconstruire dans ces vallées", dit-il, citant notamment l’avantage de la rapidité, le spectre beaucoup plus large de l’enquête et le caractère public des réponses.
"Chaque parlement devra faire son travail, le parlement fédéral devra aussi s’intéresser à cette question. J’espère que nous pourrons décider une option, si possible consensuelle, parce qu’il faut laisser de côté les logiques majorité et opposition. Il ne s’agit pas de mettre en place une chasse aux sorcières, il s’agit de tirer les leçons pour l’avenir et de mettre à plat les faits tels qu’ils se sont déroulés", a conclu le chef de groupe cdH au parlement wallon.
Pourquoi ces événements se sont produits ? Comment se sont-ils produits ? Et surtout comment fait-on pour qu’ils ne puissent pas se reproduire ? Ce sont là des questions auxquelles la commission d’enquête parlementaire devrait ainsi pouvoir répondre…
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