Les préformateurs fédéraux vont remettre ce lundi leur rapport au Roi. Geert Bourgeois et Rudy Demotte tâtent le terrain. Depuis près d'un mois, les nationalistes flamands et les socialistes essayent donc de trouver des bases pour former un gouvernement fédéral. Mais ils ne semblent pas près d'aboutir.
Le 8 octobre dernier, les deux préformateurs venaient d'être nommés pour trouver les bases de formation d'un gouvernement fédéral. "La tâche est compliquée, reconnaissons-le. Mais si elle était impossible, on ne la tenterait pas", avait dit Rudy Demotte après sa nomination. Depuis, c'est le silence radio. Aucun d'entre eux ne s'est exprimé. L'heure n'est pas au blocage complet, mais les discussions entre le PS et la N-VA n'avancent pas très vite. "On progresse dans le constat que nous ne sommes d'accord sur rien, à part sur la question du bien-être animal, il faut bien constater que nous ne sommes d'accord sur rien", avait dit Paul Magnette, président du PS le 4 octobre sur Bel RTL. "Ca n'a pas beaucoup progressé depuis lors, mais on continue à répondre aux invitations et à exposer nos positions", avait-il ajouté deux semaines plus tard dans le RTLINFO 19H. "Ce dont notre pays a besoin, c'est du confédéralisme", avait pour sa part martelé le négociateur Theo Francken, le 27 octobre, sur le plateau de VTM.
L'autre difficulté des préformateurs: les élections internes dans d'autres partis politiques. Le MR se cherche un nouveau président. Par ailleurs, au CD&V (sociaux chrétiens flamands, ndlr), il y a sept candidats à la présidence. Au nord du pays, les socialistes et les libéraux ont aussi des élections internes pour leur présidence. Dès lors, pour arriver à de véritables négociations et au final, obtenir un gouvernement fédéral, il faudra sans aucun doute patienter jusqu'à l'élection des nouveaux patrons des partis politiques.
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