Le texte sur l'équité fiscale du ministre MR Jean-Luc Crucke a été fortement critiqué par son président de parti Georges-Louis Bouchez, au point que le spectre de la fin du gouvernent wallon PS-MR-Ecolo a été envisagée. Qu'en a pensé le co-président d'Ecolo? Il l'a confié au micro de Fabrice Grosfilley sur Bel RTL ce matin.
Jean-Marc Nollet a-t-il envisagé que le gouvernement wallon pourrait tomber sur ce dossier ? "Sur un dossier important, il ne faut pas exclure qu’un partenaire, s’il a un problème, claque la porte. Mais heureusement ici, on a pu voir que les députés MR qui étaient dans la commission se sont ralliés" à ce qui avait initialement été concocté par le gouvernement wallon. Au final, "l’ensemble des députés de la majorité ont approuvé le texte qui avait été approuvé à 3 reprises par le gouvernement".
Georges-Louis Bouchez avait dénoncé un texte qui ciblait les classes moyennes. La vision d'Ecolo est toute autre: "C’est un texte qui ciblait ceux qui essaient d’abuser : les fraudeurs en matière fiscale. Et notre volonté est de dire qu’il faut protéger les citoyens honnêtes qui paient leurs impôts. Il faut donc centrer la lutte contre les abuseurs et contre les fraudeurs. Que prévoit le dispositif soutenu par le ministre Crucke ? La protection des lanceurs d’alertes, la protection des fonctionnaires qui travaillent dans les services fiscaux, les délais de prescription, les amendes, éviter aussi les montages. Tout ça fait partie d’un texte qui vise à ce que les gens honnêtes ne doivent pas payer ces 15 millions mais que ce soient les fraudeurs qui doivent les payer." Avoir un véhicule utilitaire comme voiture familiale et donc le détaxer est ainsi visé par le nouveau texte.
Jean-Marc Nollet n'apprécie pas le style Bouchez
Mais le co-président d'Ecolo a-t-il profité de la guerre au sein du MR pour critiquer le style hyperprésent de son homologue Georges-Louis Bouchez ? "Je n’ai pas besoin de cette polémique pour devoir le faire", a-t-il asséné. Il reconnait que cette phrase est une critique "en soi".
Mais pourtant, n’est-ce pas le rôle d’un président de parti de faire de la politique et d’éventuellement recadrer ses ministres lorsqu’il estime qu’ils ne vont pas dans la bonne direction ? "C’est clairement le rôle d’un président de parti de faire de la politique, et je pense qu’un président de parti doit d’avantage être là pour soutenir, pour construire avec ses ministres, plutôt que pour les recadrer."
Ça veut dire que vous n’êtes pas dans le style Bouchez et que vous n’appréciez pas le style Bouchez ? "Effectivement", a-t-il conclu.
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