Koen Geens a fait rapport de sa mission au Roi ce midi. Il reviendra lundi prochain au Palais pour faire à nouveau rapport.
L'ANALYSE d'Antonio Solimando ce matin
Le chargé de mission sans titre doit, une bonne fois pour toutes, dégager des pistes pour la formation d'un gouvernement fédéral. Sa nomination par le Roi le 31 janvier a pris tout le monde de court.
D'abord, quelques repas avec le PS et la N-VA. Également deux entrevues avec l’ancien duo d’informateurs, Joachim Coens et Georges-Louis Bouchez. Enfin, 10 présidents de partis ont été consultés.
Koen Geens a aussi reçu, en cadeau de son parti, quelques poids à la ceinture : le président du CD&V lui a imposé une mission courte, et pas question d’avancer sur une formule de gouvernement sans la N-VA. Joachim Coens l'a redit il y a quelques minutes, sur Bel-RTL, dans l'Invité de 7h50 avec Fabrice Grosfilley : "J'espère qu'il va réussir à trouver une solution pour avoir un gouvernement stable qui une majorité des deux côtés de la frontière linguistique."
En réalité, en 10 jours, ce n'est pas Koen Geens, qui a fait le show, c’est plutôt autour de lui, que ça s’est animé. La N-VA a fixé une date-butoir pour de nouvelles élections. Le PS a remis des exigences sur la table, le MR y a vu une sortie préélectorale.
Des solutions de sortie de crise ont fusé dans tous les sens : un gouvernement à durée limitée, à mission limitée, des affaires courantes élargies, une majorité miroir. Nos politiciens ont même invoqué des messies, dans leurs interviews: Jésus-Christ et Chuck Norris.
260 jours après les élections. Koen Geens est à la manœuvre. Et même avec des rafales de vent de 115 kilomètres-heure dans le dos, la formation du gouvernement n'a pas avancé d’un centimètre.
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