Oubliez le contrôle budgétaire des vacances de Pâques, déclare samedi le vice-Premier ministre Kris Peeters (CD&V) dans les colonnes du Het Laatste Nieuws. "Le gros du travail sera pour cet été, avec la confection du budget 2017. Ce sera une autre paire de manches", prévient-il également dans une interview accordée à L'Echo. Selon lui, il faudra réaliser des coupes profondes pour arriver à établir un budget. Personne n'y échappera, pas même les capitaux.
"Personne ne pense de lui-même que son niveau de vie est trop élevé", dit-il dans le quotidien néerlandophone. "Ni les chômeurs, ni les travailleurs. Ni les pensionnés, ni les personnes fortunées. Mais le fait est que nous vivons tous au-dessus de nos moyens. Nous tous. Le gouvernement doit avoir le courage de faire en sorte que tout le monde collabore de façon efficace au rétablissement de cet équilibre", estime le vice-Premier ministre CD&V.
Plus de trois milliards d'effort
"Il va falloir discuter de réformes importantes. L'effort s'élève à 0,9% du PIB, soit plus de 3,4 milliards d'euros", précise le ministre de l'Economie et de l'Emploi dans L'Echo. Il y évoque la poursuite de la réforme des pensions et de la loi sur la formation des salaires et la compétitivité, ou encore le financement des hôpitaux.
Le gouvernement Michel ne doit pas trop compter sur 2018 et 2019, deux années d'élections, estime Kris Peeters. "Le budget pour 2017 est crucial. Un chirurgien ne coupe jamais plus loin que cela n'est nécessaire. Jusqu'à présent, cela a fonctionné en rehaussant les accises sur le diesel et le tabac ou en recouvrant de manière anticipée un certain nombre de revenus", explique-t-il au Het Laatste Nieuws. Mais ce genre d'astuces ne suffira bientôt plus, prédit-il. "Que personne ne se fasse d'illusions: toutes les propositions reviendront sur la table. Dont le 'dual income tax' (avec un impôt unique sur l'ensemble des revenus du capital, ndlr)".
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