Claude-France Arnould, l’ambassadrice de France à Bruxelles, est l’invité de la rédaction de Bel RTL. Antonio Solimando lui demande son avis sur le Belgium Bashing, la critique des autorités belges pour leur gestion des dossiers de terrorisme.
Claude-France Arnould: Il y a eu des critiques de tous côtés et vous me demandez comment je l’ai vécu. Je trouve cela profondément injuste. Et le gouvernement français d’ailleurs aussi, chaque fois qu’il s’est exprimé. Quand nous on a été frappé par les attentats, on a bénéficié d’une solidarité extraordinaire, et notamment de la Belgique. Quand la Belgique a été frappée, le lendemain elle recevait des critiques, ça s’est absolument inadmissible et infondé.
Antonio Solimando: Comment vous expliquez cette différence?
C.A.: Je pense que c’était le premier choc quand Paris a été frappé et donc il y a eu cette émotion, on a donné dans l’émotion. La Belgique a moins donné dans l’émotion. J’ai constaté plus d’émotion en Belgique, à Bruxelles, pour ce qui nous est arrivé à Paris, que d’auto-compassion. Et donc du coup, ça a été immédiatement dans l’analyse de ce qui avait été fait. Et donc, il y a eu effectivement une critique totalement injuste venant de l’extérieur, puis il y a eu aussi de l’autocritique belge et les enquêtes qui se sont lancées. On est passé très vite à l’analyse de ce qui avait été fait, plutôt que de rester sous le choc, dans la compassion, dans la solidarité, comme cela avait été le cas en France.
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