L'Institut de médecine tropicale à Anvers (IMT) a reçu un financement supplémentaire de deux millions d'euros de la direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire du SPF Affaires étrangères. L'argent est destiné à la recherche et la lutte contre le virus Mpox en République démocratique du Congo (RDC).
L'Organisation mondiale de la Santé a donné son feu vert vendredi au premier diagnostic in vitro (DIV) pour le Mpox, appelé auparavant "variole du singe", qui doit permettre de mieux lutter contre l'épidémie actuelle. La maladie a coûté la vie à près de neuf cents personnes depuis le début de l'année.
"Un nouveau variant du virus Mpox a récemment fait surface en Afrique et a été détecté pour la première fois en dehors du continent, en Suède, le 15 août", détaille l'Institut de médecine tropicale. "Cela fait craindre une propagation à l'échelle mondiale."
Avec ces moyens, l'IMT et l'Institut congolais national pour la recherche biomédicale peuvent mettre en place une campagne de vaccination dans les régions les plus touchées. Le Sud-Kivu est actuellement l'épicentre de l'épidémie. La campagne doit surtout prouver que des vaccinations à grande échelle sont réalisables à l'avenir.
"Notre objectif est de vacciner au moins 10.000 personnes, ce qui équivaut à 20.000 doses de vaccins", explique Laurens Lieseborghs, experte au sein de l'IMT. "La région est densément peuplée, a une industrie sexuelle considérable et est confrontée à un important trafic frontalier. Ce qui rend la situation préoccupante. Sans une action rapide, le risque d'une propagation internationale est grande."
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