(Belga) Les Gambiens élisent samedi leur président, un vote crucial pour une jeune démocratie qui cherche à surmonter son passé dictatorial.
Les bureaux ont ouvert à 08h00 locales (09h00 heure belge), alors que de longues files s'étaient formées bien avant l'aube pour aller voter à Banjul et dans ses environs, ont constaté des journalistes de l AFP. Au marché de Manjaikunda dans les faubourgs de la capitale, près de 500 personnes faisaient la queue, se préparant à des heures d'attente. Jusqu'à 17h00 locales (18h00 heure belge), les électeurs choisiront leur prochain chef de l'État en déposant une bille en guise de bulletin dans un des bidons aux couleurs de chaque candidat, procédé instauré de longue date en raison d'un illettrisme répandu. Les électeurs et les électrices trempent ensuite leur doigt dans l'encre pour attester qu'ils ont voté. Six candidats, tous des hommes, se présentent à l'élection présidentielle, dont le sortant Adama Barrow, pour diriger pendant cinq ans le plus petit pays d'Afrique continentale. Il n'y a qu'un tour. Les premiers résultats pourraient être connus dès dimanche. Il y a cinq ans, Adama Barrow, ancien promoteur immobilier aujourd'hui âgé de 56 ans et alors quasiment inconnu, avait déjoué les pronostics et battu le dictateur Yahya Jammeh après plus de vingt ans de régime caractérisé par des atrocités commises par l'État et ses agents: assassinats, disparitions forcées, viols, actes de torture... Refusant de reconnaître sa défaite, Yahya Jammeh avait finalement été forcé de s'exiler en Guinée équatoriale sous la pression d'une intervention militaire ouest-africaine. C'est la première fois, depuis 1996, qu'il ne participe pas à un scrutin présidentiel. (Belga)
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