A moins de deux mois des élections fédérales, régionales et européennes du 26 mai, le cdH a organisé un congrès ce samedi. Un double congrès qui se tenait simultanément à Namur et à Bruxelles pour un parti plutôt "dans la tourmente" ces derniers temps.
Le président du cdH, Maxime Prévot, n'a pas nié samedi les turbulences traversées par son parti au cours des dernières semaines. Il a toutefois souligné que sa formation entrait en campagne fort de plusieurs acquis significatifs par rapport à son ADN humaniste: l'augmentation des allocations familiales, l'amélioration de la qualité de vie des aînés, l'enseignement réformé, etc. "Disons le avec humour: être confronté à quelques turbulences offre souvent l'occasion de relativiser les choses. Cela contribue à ma zénitude et à ma créativité. C'est une des leçons tirées depuis la Laponie: il faut parfois être en capacité de se dédoubler", a ironisé le président du cdH.
Celui-ci est apparu en chair et en os à Bruxelles et en hologramme à Namur, deux villes où le cdH a réuni, en tout, quelque 700 militants en congrès pré-électoral programmatique.
M. Prévot faisait allusion au récent trail de 100 kms auquel il a pris part, le mois dernier, en Laponie au moment qu'a choisi la députée MR Patricia Potigny pour rejoindre les Listes Destexhe et faire voler la majorité wallonne MR-cdH en éclats.
Il songeait vraisemblablement aussi à l'inculpation de Dimitri Fourny, et au retrait des candidatures de l'ex-présidente du parti Joëlle Milquet et du député sortant Francis Depérée.
"On ne va pas se mentir... Oui, il y a des parenthèses douloureuses"
"On ne va pas se mentir... Oui, il y a des parenthèses douloureuses. Mais à nous d'écrire l'histoire autrement", a encore dit le président du cdH.
Le but avoué du recours à la 3D était aussi de valoriser, à travers l'ubiquité technologique, les propositions du centre démocrate Humaniste, et le slogan de campagne dévoilé samedi: "Autrement, maintenant".
M. Prévot a déploré l'absence de stratégie politique à long terme dans le pays, pour affronter le défi climatique, résoudre les problèmes structurels de mobilité, redonner de la pertinence à la fiscalité ou sortir du nucléaire. Il a avancé quelques-unes des pistes de son parti à l'horizon 2030. Parmi celles du programme qui ne doivent pas attendre jusque là, le président du centre démocrate Humaniste a mis en avant celle qui consiste à créer un droit à la démission, assorti d'un accès à des allocations de chômage pour permettre le départ spontané de ceux qui sont malheureux dans l'exercice de leur travail.
Dans une allocution qui a plutôt épargné les autres formations de critiques, il s'en est toutefois pris au gouvernement Michel qui "va nous léguer un gouffre des finances publiques".
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