Les représentants des mutuelles, des prestataires de soins et des établissements de soins annoncent lundi avoir proposé un budget 2025 pour les soins de santé comprenant 216 millions d'euros de mesures d'économies. Réunis au sein du Comité de l'assurance de l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (Inami), ils soulignent néanmoins que "les patients et les prestataires de santé restent protégés".
Fin septembre, le ministre de la Santé publique avait tiré la sonnette d'alarme et demandé une intervention alors que des dépenses excessives du côté des dentistes, des radiologues et des implants risquent de faire déraper le budget de l'assurance-maladie de 217 millions d'euros.
Le Comité de l'assurance annonce lundi proposer un budget contenant des mesures susceptibles d'éviter de futurs dépassements. Ces économies entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2025.
Les mesures prévoient notamment une réduction de 88 millions d'euros du coût des médicaments oncologiques pour l'assurance maladie, une diminution du volume général de médicaments prescrits, une révision d'ici le 1er janvier 2026 du remboursement des consultations téléphoniques en ce qui concerne les honoraires des médecins ou encore des économies à hauteur de 10 millions d'euros sur les implants.
"Avec cette proposition, nous pouvons absolument garantir la protection du patient. Nos soins de santé ne doivent pas faire de compromis sur leur accessibilité", assure Luc Van Gorp, président du Collège Intermutualiste National (CIN). "Nous n'économiserons que là où nous pourrons mieux utiliser les ressources."
Les mutuelles, prestataires de soins et établissements de soins regrettent cependant que le contexte budgétaire "ne laisse aucune marge pour des secteurs où les besoins sont criants", notamment les sages-femmes et les hôpitaux.
Le projet de budget sera soumis le 21 octobre au Conseil général, qui comprend des représentants des mutuelles, des partenaires sociaux et du gouvernement.
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