(Belga) Le comité ministériel restreint examinera lundi les mesures concrètes à prendre pour maintenir autant que possible les variantes étrangères du coronavirus en dehors des frontières, a affirmé dimanche le Vice-premier ministre et ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke (sp.a) au cours du Journal Télévisé de la chaîne de télévision commerciale VTM. Selon le ministre, une interdiction des voyages non essentiels n'est pas à l'ordre du jour, mais il n'est pas exclu que le gouvernement "aille plus loin en décourageant et en rendant les voyages à l'étranger plus difficiles".
En comparaison avec les pays voisins, la Belgique présente des chiffres de contamination relativement bons, mais les décideurs politiques et les virologues craignent la progression des variantes étrangères. Dimanche, la présence de la variante britannique dans une maison de repos et de soins de Merken (Flandre occidentale) a été signalée. "Il y a encore un certain nombre de failles dans notre dispositif de protection. Nous étudions comment nous pouvons vraiment combler ces trous", a déclaré M. Vandenbroucke. Le ministre de la Santé a notamment souligné que les règles relatives aux tests et à la quarantaine ne s'appliquent pas aux personnes qui ont séjourné à l'étranger pendant moins de 48 heures ou qui sont restées dans notre pays pendant moins de 48 heures. "C'est un fossé que nous devons combler", a-t-il dit. Il est prévu que cette période soit raccourcie. M. Vandenbroucke n'a pas voulu commenter la piste d'un délai de 24 heures. Au cours de l'émission de la VRT "De Zevende Dag", le Vice-premier ministre et ministre de la Justice Vincent Van Quickeborne (Open Vld) a évoqué pour sa part une limite de 16 heures. "C'est une proposition qui a été faite et avec laquelle nous pouvons vivre", a-t-il déclaré. Les deux ministres ont souligné que le travail transfrontalier devait rester possible. Frank Vandenbroucke et Vincent Van Quickenborne ne pensent pas qu'une interdiction des voyages non essentiels soit appropriée. C'est contraire aux obligations européennes et il est tout sauf évident de contrôler efficacement une telle interdiction, ont-ils justifié. "Mais je n'exclus pas que nous allions plus loin en décourageant et en rendant difficile les voyages à l'étranger", a soutenu M. Vandenbroucke plaidant pour une application stricte des règles en matière de tests et de quarantaine. M. Van Quickenborne a évoqué, entre autres, des sanctions pour les personnes qui contournent les exigences en matière de tests à leur arrivée dans le pays. "En tant que gouvernement, nous pouvons parfaitement voir qui respecte cela et qui ne le fait pas", a-t-il déclaré. "Si vous ne portez pas de masque buccal ou ne respectez pas l'interdiction de réunion, vous risquez une amende. Si les gens ne se font pas tester délibérément, même si c'est obligatoire, alors il faut pouvoir agir". M. Van Quickenborne a enfin souligné que les règles concernant les personnes de retour dans le pays étaient mieux respectées. Après les vacances de Noël, 60 à 65% des personnes se sont fait tester, mais "c'est encore trop peu", a-t-il conclu. (Belga)
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