Un vaste plan de lutte contre la pauvreté a été présenté ce jeudi par le Gouvernement wallon. Il comprend 50 mesures qui visent à réduire les dépenses des plus précarisés. Christophe Clement et Michaël Danse livrent tous les détails pour le RTLINFO 19H.
Le logement est le premier poste de dépense des ménages wallons. Le plan de lutte contre la pauvreté réforme donc le système d’attribution des logements publics. Pour le logement privé, une grille indicative des loyers verra le jour. "Les gens doivent se rendre compte si leur propriétaire est dans les prix du marché ou en dehors, et dès lors se retourner vers d’autres formes de location. Donc il y a quand même là une pression à la transparence", explique Paul Furlan, ministre wallon des pouvoir locaux, de la ville, du logement et de l’énergie, au micro de notre journaliste.
Le gouvernement wallon entend mettre en place une tarification progressive de l’énergie. Il élargit également la notion de client protégé. Objectif: éviter les coupures d’électricité aux ménages en difficulté de paiement.
Autre axe important: la santé. Dans les zones économiquement défavorisées, la création de maisons médicales est encouragée. L’installation de médecins généralistes dans les zones en pénurie est également soutenue. "On a mis en place des incitants financiers, mais qui ne suffisent pas, puisque les nouveaux médecins, ce n’est pas plus d’argent qu’ils recherchent, c’est aussi une qualité de vie, et c’est surtout ne pas devoir assumer toutes les gardes", explique Maxime Prévot, ministre wallon de la santé et de l’action sociale.
Le modèle d’allocations familiales sera revu. Il tiendra notamment compte des difficultés particulières des familles monoparentales. L’accès au service d’aides familiales et aux gardes d’enfants malades est lui aussi renforcé. "La Wallonie n’a pas de pouvoir de fixer les salaires, n’a pas de pouvoir de fixer les allocations de chômage, de pension, tout ça c’est fédéral, donc c’est le fédéral qui doit prendre sa part de travail pour aider à augmenter les revenus. Par contre, nous on peut aider à diminuer les dépenses là où nous avons des compétences", explique Paul Magnette, ministre-président wallon.
Qualifié de plan Marshall social par le gouvernement wallon, le plan comporte cinquante mesures à déployer d’ici 2019. Son coût n’est pas chiffré, mais l’exécutif assure les moyens de le financer.
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