"La Défense est lassée des critiques qui lui sont adressées", a déclaré Philippe Goffin (MR), mercredi en commission de la Chambre. Le ministre de la Défense a défendu le choix de la société luxembourgeoise Avrox et a assuré que les masques, distribués depuis lundi dans les pharmacies, répondaient aux normes édictées. M. Goffin a dénoncé des "mensonges distillés dans la presse".
Les 15 millions de masques buccaux en tissu achetés par la Défense auprès de la société luxembourgeoise Avrox ont fait l'objet d'un vif débat ces dernières semaines. Tant le choix de cette entreprise que l'impact des masques sur la santé ont fait l'objet de critiques. "Nous avons simplement appliqué une norme qui a été édictée par le Bureau belge de normalisation, pas par la Défense", a d'emblée rappelé Philippe Goffin, à propos notamment de la non-obligation de lavage à 60 degrés. "Le bureau de normalisation, qui relève du SPF Economie, est passé d'une obligation de lavage à 60 degrés à une recommandation. Quand nous prenons connaissance des nouvelles normes, le 24 avril, nous les prenons en compte. Que n'aurait-on pas entendu si on avait gardé l'ancienne norme", a lancé M. Goffin, appelant les députés à interroger le SPF Economie à ce sujet. "Il n'était donc pas possible de considérer une société non conforme sur base du lavage", a conclu le ministre, ajoutant que "la société non retenue l'a été sur d'autres critères."
La société luxembourgeoise Avrox a en effet été choisie au détriment d'une société belge, Illbebag, soutenue par la fédération sectorielle Creamoda. Cette entreprise a introduit un recours au Conseil d'Etat. "Le prix n'était décisif qu'en cas de capacité de livraison égale. Or, il y avait une absence de documents démontrant que la société était capable d'assurer la livraison. En outre, le prix devait être exprimé en euros, et non en dollar comme c'était le cas dans l'offre en question." Le ministre Goffin a aussi pointé le fait que ces masques auraient été produits en Tunisie. "La Défense a rencontré les différentes exigences et je ne peux qu'écarter les différentes rumeurs. Il n'y a aucun danger pour la santé et l'environnement", a conclu Philippe Goffin.
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