Le 'Plan national de sécurité' pour notre pays comprend 10 PRIORITES, dont l'environnement et la sécurité routière: "N'est-ce pas de trop?"

Koen Geens (Justice) et Jan Jambon (Intérieur) étaient les invités de BEL RTL ce mardi matin, pour présenter le "plan national de sécurité".

Ce mardi matin sur BEL RTL, il y avait exceptionnellement deux invités en face de Martin Buxant: le ministre de l'Intérieur et celui de la Justice. Jan Jambon et Koen Geens étaient présents ensemble pour présenter la 'Note de sécurité 2016 – 2019' et le 'Plan national de sécurité'. Il s'agit du cadre de référence pour la sécurité et pour tous les niveaux de pouvoir du pays.

10 priorités ont été établies, dont la lutte contre la radicalisation, "le point le plus visible", a expliqué Jan Jambon. Globalement, il y a un "cadre stratégique avec lequel toutes les entités sont d'accord".

Nos prisons, c'est le chaos, comme faire croire aux gens qu'on va déradicaliser en prison ?

"On a un politique très déterminée et ponctuelle: on détecte ceux qui prônent la radicalisation ou ceux qui sont contagieux. On prend la décision de les disperser dans un premier temps, de telle sorte qu'ils soient aussi bien intégrés que possible. Si ça ne fonctionne pas, on les isole dans les ailes spécialisées de Hasselt et Ittre. C'est une politique éprouvée à l'étranger", a expliqué Koen Geens.

Un autre point est la lutte contre la drogue. Faut-il encore chasser les fumeurs de cannabis quand il y a des terroristes dans les rues ?

"L'accord prévoit une tolérance très réduite, voire nulle, par rapport aux drogues, même les douces. Parce qu'on croit qu'il y a toujours un risque que cela dérape vers des drogues dures. Mais l'accent est évidemment mis sur l'héroïne et la cocaïne", toujours selon Koen Geens.

Parmi les autres thèmes de cette 'Note de sécurité 2016-2019', il y a la fraude fiscale, le trafic d'êtres humains, la cybercriminalité, l'environnement, la sécurité routière.

10 priorités, c'est énorme. Ne peut-on pas vous reprocher de ne pas avoir réussi à trancher ? N'est-ce pas trop ?

"Si on n'en avait pris quatre, on nous aurait demandé pourquoi on n'a pas pris les autres… On n'a pas tout pris pour autant, je crois ce sont les points principaux, et que ce sont les phénomènes que les gens reconnaissent comme des phénomènes criminels qu'il faut attaquer", a rétorqué Jan Jambon.