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Le Premier ministre le martèle ce matin sur RTLINFO: "Il n'y aura PAS de renégociation du BREXIT" (vidéo)

 
 

L'invité de la rédaction de Bel RTL était ce matin le Premier ministre, Charles Michel. Il répondait aux questions de Fabrice Grosfilley.

Fabrice Grosfilley: Est-ce que le report du Brexit, donc la sortie des Britanniques de l'Union européenne, est inéluctable?

Charles Michel: "Il est en tous les cas probable. Il est beaucoup plus probable depuis quelques jours. Mais la question n'est pas seulement sur l'hypothèse d'un report, mais d'un report pour quoi faire et avec quelles garanties ? (Il faut que) pendant la durée du report -quelques mois par hypothèse-, il y ait un bon fonctionnement de l'Union européenne et qu'on ne permette pas à la Grande-Bretagne demain ou après-demain d'utiliser une position d'un pied dedans et d'un pied dehors, d'un point de vue juridique pour tenter de bloquer le fonctionnement de l'Union européenne."

Fabrice Grosfilley: Cela veut dire concrètement qu'on veut bien prolonger la période, mais il faut que vous vous engagiez à ne pas perturber la désignation des commissaires européens, l'installation de la Commission, le fonctionnement du Parlement, le vote du budget européen?

Charles Michel: "Lorsqu'on est membre de l'Union Européenne, on est membre à part entière de l'Union, avec des droits et des capacités d'influencer le fonctionnement de l'Union européenne. Ce n'est pas tout. On veut aussi avoir la garantie que l'orientation qui est prise est celle qui valide l'accord qui a été négocié à la fin de l'année passée qui reste le seul accord de retrait possible."

Fabrice Grosfilley: Donc, il n'y aura pas de renégociation de cet accord?

Charles Michel: "Non, il n'y aura pas de renégociation de cet accord. Et ce qu'on veut aussi, c'est de la clarté sur la relation future. Nous ne voulons pas négocier sur quoi que ce soit qui puisse mettre les entreprises européennes dans une position de concurrence défavorable comme le demandent les Britanniques."

Fabrice Grosfilley : C’est quoi la bonne durée d’un report ? C’est le 30 juin, comme le demande Theresa May, c’est une année de plus, comme le demande Donald Tusk, c’est les calendes grecques ?

Charles Michel :  "La question n’est pas simplement combien de mois supplémentaires, c’est : au plus ce report va être long, au plus les garanties données par la Grande-Bretagne pour le bon fonctionnement de l’Union européenne vont devoir être importantes et solides. J’ai plutôt l’impression qu’on est dans un débat entre 6 mois et un an. Mais autour de cela, il y a la nécessité de trouver une grande clarté de la Grande-Bretagne pendant cette période."

Fabrice Grosfilley : Six mois, cela veut dire un report pour décembre de cette année ?

Charles Michel :  "C’est cet après-midi, ce soir ou cette nuit que cette décision sera prise. On peut imaginer que jusqu’à la décision finale, chaque virgule du texte sera importante pour bien identifier ce que cela signifie concrètement pour l’Union européenne."

 


 

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