Les ruptures de stock de Femara, un médicament contre le cancer du sein, ne sont "pas un hasard" mais sont dues à une "stratégie délibérée de l'industrie pharmaceutique", estime jeudi le PTB dans un communiqué.
"Ni Novartis, le producteur du Femara, ni le grossiste Febelco, qui en opère la distribution, ne donnent d'explication claire quant à la pénurie actuelle de ce médicament, tout simplement parce que ce n'est pas justifiable", estime la spécialiste santé du parti, Sofie Merckx. En juillet, Marleen Pollet, une patiente atteinte de cancer du sein, avait déjà tiré la sonnette d'alarme à propos de l'indisponibilité du Femara. La ministre de la Santé publique Maggie De Block (Open VLD) avait alors affirmé que le problème serait résolu pour le 26 juillet. Or aujourd'hui, il n'y a toujours aucune solution et le Femara n'est toujours pas disponible, affirme le PTB. Mais la ministre a fermement démenti cette affirmation. Le Femara est à nouveau disponible, affirme le cabinet de la ministre, qui précise que "des génériques le sont également".
A l'heure actuelle, 543 médicaments sont indisponibles en Belgique, dont trois pour lesquels il n'existe pas d'alternative thérapeutique, a précisé une porte-parole de Mme De Block. L'indisponibilité de médicaments est un problème international qui touche l'ensemble des pays européens, précise encore le cabinet de la ministre, qui rappelle, à titre de comparaison, que 769 médicaments étaient indisponibles l'an dernier aux Pays-Bas. Citée dans Sudpresse, la spécialiste Santé du PTB, Sofie Merckx, reconnaît que le Femara n'est pas officiellement en pénurie, mais affirme qu'on "n'en trouve pas".
Le parti d'extrême gauche exige que le gouvernement prenne d'urgence les mesures nécessaires pour remédier aux ruptures de stocks actuelles. "Nous appelons la ministre à examiner attentivement chaque cas de pénurie et à prendre immédiatement les mesures qui s'imposent", insiste Mme Merckx. "La manière dont les firmes pharmaceutiques et les grossistes-distributeurs créent et exploitent des pénuries afin d'augmenter leurs profits est devenue un modèle commercial en soi. C'est à la ministre de s'attaquer à cette situation, si nécessaire par la voie juridique", poursuit-elle.
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