(Belga) Le PTB organisera jeudi à 13h, à la Colonne du Congrès à Bruxelles, une manifestation pour obtenir du gouvernement le respect de l'amendement en faveur des infirmières dont il a obtenu le vote jeudi passé en séance plénière de la Chambre.
Cet amendement a été apporté à la loi qui contient les douzièmes provisoires pour les mois de novembre et de décembre. Il prévoit de créer un "Fonds Blouses blanches" doté de 67 millions d'euros afin d'engager du personnel infirmier supplémentaire. Il a reçu le soutien des socialistes, des écologistes et du Vlaams Belang, tandis que les libéraux, le CD&V et la N-VA ont voté contre. DéFI et le cdH se sont abstenus. Le vote de cet amendement a entraîné le report du vote de l'ensemble de la loi. Or, celle-ci doit impérativement être votée avant le 1er novembre, sous peine de provoquer un "shutdown" car l'Etat n'aurait plus le droit ni de dépenser de l'argent, ni de prélever des impôts. La Chambre se réunira donc à nouveau jeudi. L'hebdomadaire "Knack" a rapporté lundi sur son site internet que le CD&V et l'Open Vld allaient donc voter la loi telle qu'amendée. L'amendement restera de toute façon lettre morte, a laissé entendre le chef de groupe libéral, Egbert Lachaert. "Le vrai problème, c'est qu'on ne trouve pas de personnel. De l'argent supplémentaire n'y changera rien", a-t-il expliqué. La mise en oeuvre de l'amendement implique un arrêté royal proposé au gouvernement par la ministre de la Santé, Maggie De Block (Open Vld). "Mais cet arrêté royal n'est pas sur la table", a ajouté M. Lachaert. "Le CD&V et l'Open Vld sont des mauvais perdants", ont dénoncé les président et vice-président du PTB, Peter Mertens et David Pestieau, sur Facebook. "Ils veulent donc boycotter de facto l'amendement. Quel mépris pour le Parlement. Le Parlement est souverain et doit voter comme bon lui semble. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas encore de gouvernement que les parlementaires devraient cesser d'être des parlementaires. Quel mépris pour toutes ces infirmières et tous ces professionnels de la santé qui ont vraiment (plus que jamais) besoin de plus de moyens". Interrogé lundi, le nouveau ministre du Budget, David Clarinval (MR), a lancé un appel au sens des responsabilités aux partis qui soutiennent l'amendement, en particulier les socialistes et les écologistes dont il dénonce le ralliement à des "partis extrémistes". Les douzièmes provisoires ne doivent pas devenir l'enjeu d'un débat "politicien", demande-t-il. "Il y a non seulement un problème politique mais aussi un problème pratique. Cet amendement crée un fonds sans aucune base légale et sans prévoir de recettes pour l'alimenter. Et qui plus est, à qui devra-t-on verser l'argent? Je lance un appel aux partis responsables. Nous sommes en affaires courantes. Le débat sur les douzièmes provisoires ne doit pas devenir un débat politicien. De la responsabilité, s'il vous plaît!" (Belga)
Vos commentaires