Le roi a reçu ce vendredi les informateurs fédéraux, Didier Reynders et Johan Vande Lanotte. Ils lui ont fait un rapport intermédiaire de l'état de leur mission, indique un communiqué du Palais. Ils feront, comme annoncé auparavant, un nouveau rapport le 29 juillet.
Le 30 mai, le chef de l'Etat a chargé ces deux hommes politiques expérimentés "d'une mission d'information visant à identifier les défis à relever par notre pays, et les possibilités ainsi que les conditions nécessaires en vue de former un gouvernement fédéral".
Contrairement aux rapports précédents, les deux informateurs n'ont pas tenu une conférence de presse à l'issue de leur audience, ni envoyé un communiqué de presse. M. Reynders s'est contenté de quelques commentaires d'ordre général lors de son arrivée au conseil des ministres. "On progresse", a-t-il dit, en évoquant notamment l'avancée des discussions dans les Régions.
En Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles, des réunions "exploratoires" entre le PS, Ecolo et le MR ont commencé. "Petit à petit, on en vient à l'idée qu'il faut vraiment des majorités, des coalitions qui ont une majorité dans un parlement", a souligné le vice-premier ministre MR.
Et d'ici le 22 juillet?
Du 15 au 22 juillet, les deux informateurs rédigeront une note qui doit servir de de base aux discussions futures sur la "préformation" d'un gouvernement fédéral.
Huit partis sont toujours en lice: le MR, l'Open Vld, Groen, Ecolo, le CD&V, le sp.a, le PS et la N-VA. Les deux derniers sont les premières formations politiques de leur communauté mais ne se sont toujours pas parlé malgré les appels lancés par certains, notamment l'ex-secrétaire d'Etat N-VA Theo Francken. En toile de fond, il y a toujours la question du confédéralisme. Les nationalistes flamands ont dit et répété durant la campagne électorale qu'ils sont prêts à négocier avec le PS uniquement sur ce thème. Or, le PS n'entend même pas l'aborder puisqu'il s'agit à ses yeux de l'antichambre de la fin du pays.
Après des discussions bilatérales, les deux informateurs devaient avoir des entretiens par famille politique et par groupe linguistique.
Ça progresse dans les régions, sauf en Flandre
Dans les entités fédérées, les négociations avancent bon train à Bruxelles. Elles s'amorcent en Wallonie entre le PS, le MR et Ecolo.
En Flandre, en revanche, après avoir longuement discuté avec le Vlaams Belang, le formateur et président de la N-VA, Bart De Wever a gelé le processus en attendant d'en savoir plus sur le fédéral.
Les nationalistes ont encore répété jeudi qu'ils ne pourraient accepter un gouvernement fédéral où les partis flamands seraient minoritaires. Comment concilier cette exigence avec leur revendication du confédéralisme? Ils semblent isolés jusqu'à présent et les informateurs ont été très clairs à deux reprises: ils ne cherchent pas une majorité des deux tiers, nécessaires pour réaliser une réforme de l'Etat.
En outre, ce nouveau rapport au roi s'est fait alors que la N-VA est en pleine tempête après la démission du président du parlement flamand.
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