Le Syndicat des Locataires a demandé jeudi l'adoption d'un cadre réglementaire pour contraindre les groupes immobiliers privés à reloger les locataires, ou à les indemniser, en cas de déménagement forcé pour permettre la réalisation de travaux.
Au cours d'une conférence de presse, il a également maintenu la pression sur Home Invest qui a commencé à expulser les 92 ménages occupant les appartements d'un immeuble du groupe immobilier, avenue Charles Woeste, dans la commune bruxelloise de Jette.
Home Invest est un des principaux acteurs du marché belge de la location de "biens résidentiels abordables", selon son site web. La société immobilière possède 2.500 unités résidentielles dans tout le pays, un portefeuille immobilier de 846 millions d'euros.
Une trentaine de familles ont déjà dû quitter l'immeuble jettois en raison de travaux de rénovation. Les autres ont été informées qu'elles devraient quitter l'immeuble dans les tous prochains mois.
Contrairement au secteur du Logement social, le secteur privé n'est tenu à aucune obligation de relogement en cas de rénovation de plus de deux unités d'habitation.
Selon le Syndicat des Locataires, les travaux ont été interrompus très récemment, à l'initiative de la commune et de Bruxelles Environnement, lorsqu'il a été constaté qu'ils avaient été entamés sans permis d'urbanisme et d'environnement.
L'organisation de défense des locataires demande à Home Invest d'entamer des négociations pour mettre en place un dispositif destiné à aider chaque famille à trouver un logement adapté à ses besoins et à son budget; ainsi que de reloger tous les locataires dans son propre parc immobilier à des loyers raisonnables.
Elle demande au monde politique de promulguer une nouvelle réglementation interdisant les expulsions sans relogement lorsque le locataire n'a commis aucune faute contractuelle et de prévoir une indemnisation pour les locataires qui doivent quitter leur logement en raison de travaux de rénovation.
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