La Cour constitutionnelle a mis à mal l'organisation des cours de morale et de religion dans l'enseignement officiel en Communauté française.
Choisir un cours de religion à l'école est contraire aux principe de la vie privée car en choisissant de suivre le cours de morale, de religion catholique ou islamique, on rend publiques ces convictions personnelles. C'est ce qu'estimaient et ne voulaientt pas les parents d'une jeunes bruxelloise. Ils ont saisi la cour constitutionnelle qui leur a donné raison, ce jeudi. On ne peut pas être obligé de choisir.
La ministre de l'enseignement va se conformer à l'arrêt et modifier le décret pour la rentrée prochaine. Les cours de religion ou de morale seront toujours dispensés, mais plus obligatoires. Des cours de citoyenneté devaient être dispensés, à la rentrée.
"Avec cette modification, la Fédération Wallonie-Bruxelles rejoindra la Communauté flamande qui, depuis 2002, a prévu le caractère optionnel de ces cours sans pour autant encore modifier ses décrets. Il est à remarquer que ce changement n'a pas eu beaucoup d'impact en Flandre, étant donné le faible nombre des élèves n'étant inscrits à aucun des différents cours", a indiqué Joëlle Milquet, la ministre de l'Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Cette décision contrarie les Evêques de Belgique pour qui les cours de religion ou de morale font partie de notre culture. D'autres sont en revanche satisfaits.
L'avis des représentants catholiques: "Un cours de religion ou de morale fait partie fondamentalement de la culture"
Dans un communiqué de la conférence épiscopale de Belgique, les évêques se disent "convaincus qu'un cours de religion ou de morale fait partie fondamentalement de la culture dans laquelle vivent les jeunes et leurs familles, comme enracinement de leurs traditions religieuses et philosophiques." "Et cela vaut tout autant pour les personnes catholiques, protestantes, orthodoxes, juives, et musulmanes. L'actualité impose cet approfondissement qui facilitera des chemins de cohésion et de paix. Dans les cours de religion ainsi proposés, se vit aussi tout un apprentissage sur le sens de la vie et de la vie en société", estiment-ils encore.
Le Centre d'Action Laïque (CAL) se réjouit de cette décision
"Quand la plus haute juridiction du pays dit que notre système est contraire aux droits de l'homme, un gouvernement qui agit en bon père de famille doit réagir et adapter son système", a souligné le secrétaire général adjoint, Benoît Van der Meerschen.
Selon lui, il est temps que les deux heures consacrées à la religion ou à la morale deviennent deux heures communes à tous les élèves afin qu'ils abordent ensemble les "questions de sens".
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