Les femmes actives en politique subissent deux fois plus de réactions sexistes sur les réseaux sociaux que leurs collègues masculins, selon une étude de l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes menée avec l'ULB et l'UGent. C'est aussi le cas pour les mandataires et figures politiques issues de l'immigration, selon cette recherche citée mardi dans Het Laatste Nieuws.
Se fondant sur une analyse de 44.000 réactions à des messages postés par des figures politiques sur Facebook, Instagram et X, l'étude pointe que 4 commentaires sur 10 sont négatifs.
Les femmes sont plus durement visées, notamment avec des commentaires sexistes. Les femmes en politique essuient 4% de commentaires sexistes, contre 2% pour les hommes en politique.
Deux autres facteurs rendent la situation encore plus grave. Les femmes issues de l'immigration sont exposées à deux fois plus de commentaires négatifs que les femmes qui ne présentent pas ce profil.
La fonction de la personnalité politique joue aussi un rôle: moins elle est importante, plus elle est critiquée. Les candidats à l'échelon local sont de manière notable bien plus attaqués sur les réseaux sociaux que les ministres, par exemple.
L'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes s'inquiète d'un tel constat: les réactions négatives peuvent potentiellement décourager les femmes à se lancer en politique et se présenter comme candidate, ce qui pose un grand problème à la démocratie.
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