En ce moment
 
 

Les hauts fonctionnaires vont devoir passer un examen de bilinguisme, avec de lourdes sanctions en cas d'échec

Les hauts fonctionnaires vont devoir passer un examen de bilinguisme, avec de lourdes sanctions en cas d'échec
 
 

Cent trente-trois hauts fonctionnaires devront prouver leur bilinguisme par le biais d'un examen qui pourrait leur faire perdre leur place en cas d'échec. L'information, dévoilée par les quotidiens Het Laatste Nieuws, De Morgen et Het Nieuwsblad, a été confirmée vendredi matin par le cabinet du ministre fédéral de la Fonction publique Steven Vandeput, qui a toutefois rectifié plusieurs détails parus dans la presse.

En 2002, la loi pour le "bilinguisme fonctionnel" des hauts fonctionnaires fédéraux avait été mise sur la table par le ministre de la Fonction publique de l'époque, Luc Van den Bossche (sp.a). La loi avait été votée, mais était restée lettre morte: les partis francophones n'étaient pas très enthousiastes à l'idée d'un tel examen, de peur que de nombreux fonctionnaires francophones n'atteignent pas le niveau requis, notent les journaux du nord du pays.

"Tout cela a pour conséquence qu'il y a aujourd'hui dans l'administration publique des équipes dans lesquelles les dirigeants et les collaborateurs ne se comprennent pas bien", selon le cabinet du ministre Steven Vandeput (N-VA).

Ce dernier a contacté Belga vendredi matin pour recadrer certains détails parus dans les quotidiens. Ainsi, concernant les 133 hauts fonctionnaires, ceux qui entrent en fonction risquent d'être remerciés s'ils ne réussissent pas l'examen linguistique dans les six mois. Ce délai est porté à 30 mois pour les hauts fonctionnaires déjà en poste. Quant aux fonctionnaires dirigeants (4.000), ils ne risquent pas le licenciement en cas d'échec, mais ils ne pourront plus évaluer leurs collaborateurs de l'autre registre linguistique. "Nous allons également prévoir des formations et un accompagnement", a ajouté M. Vandeput.

"C'est un dossier symbolique", commente Marc Saenen, du syndicat chrétien ACV (CSC). "Vandeput vient un peu trop tard. Les cas les plus flagrants de francophones incapables de s'exprimer en néerlandais sont derrière nous. Il y a eu un sérieux mouvement de rattrapage."


 

Vos commentaires