Le ministre Koen Geens (CD&V) a été chargé vendredi soir par le Roi "de prendre les initiatives nécessaires permettant la mise en place d'un gouvernement de plein exercice", a communiqué le Palais. Il fera rapport au roi Philippe le 10 février. Il prendra contact avec tous les partis, PS et N-VA compris.
Je suis chargé d'une mission royale. Je n'ai pas de nom.
Selon le communiqué, le Roi a constaté que "les discussions entre partis n'ont pas encore permis de former une coalition soutenue par une majorité parlementaire". Le vice-premier ministre CD&V est envoyé au charbon sans se voir confier de titre particulier, que ce soit informateur voire préformateur comme certains médias l'ont évoqué. "Je suis chargé d'une mission royale. Je n'ai pas de nom", a-t-il dit à sa sortie du Palais royal. Et de répondre à une journaliste qui voulait savoir comment il fallait l'appeler: "Je m'appelle Koen Geens". Le chargé de mission travaillera sur la base du rapport des informateurs Georges-Louis-Bouchez (MR) et Joachim Coens (CD&V).
Une coalition associant le PS et la N-VA est-elle possible?
A l'entendre, il n'est toujours pas question d'abandonner la piste d'une coalition associant le PS et la N-VA. "J'aurai des contacts privilégiés avec les deux grands partis, comme avec les autres, et comme je l'ai déjà dit, je ne change pas si facilement d'idée", a-t-il dit.
Or, le démocrate-chrétien a répété plusieurs fois qu'il fallait une coalition avec une majorité en Flandre, c'est-à-dire impliquant la N-VA. Le président du PS, Paul Magnette, a pourtant fait savoir sans détour lundi qu'après de très nombreuses réunions sous la houlette des informateurs, la preuve était faite que les socialistes francophones et les nationalistes flamands n'étaient pas conciliables.
Vendredi soir, on répétait le même message dans les rangs socialistes où l'on se disait "très content de passer enfin à autre chose que PS/N-VA". "On sait depuis longtemps que cette piste est morte. Les deux informateurs l'ont suffisamment essayée, il est temps de passer à autre chose. C'est un signal positif", ajoutait-on. Cette mission sans nom est-elle le premier pas vers un poste de Premier ministre pour M. Geens? "A cet instant, c'est une question absolument subsidiaire. Si vous pensez que je suis quelqu'un qui accepte cette mission avec une telle ambition, vous vous trompez", a-t-il assuré.
Vos commentaires