L'affaire Publifin est très mal vécue par les jeunes socialistes liégeois, qui doivent désormais vivre au quotidien la suspicion et la défiance à l'égard de leur parti.
En Wallonie et à Bruxelles, ils sont plusieurs milliers, âgés de 16 à 30 ans, à militer au sein du PS. Comme Jordy, un conducteur de trains de 24 ans, ils ont tous encaissé de nombreuses critiques ces dernières semaines. "C'est compliqué à vivre. C'est pas une façon de militer qui est saine", a-t-il confié au micro de notre journaliste Vincent Jamoulle.
"Cela a été dur aussi pour les jeunes militants carolos, à l'époque où il y a eu les affaires là-bas, d'encaisser ce genre de choses", a ajouté Pierre Etienne, président de la Fédération liégeoise des jeunes socialistes.
"Je m'en réjouissais qu'on en sortait, que cela faisait longtemps qu'il n'y avait plus eu de scandale ou pseudo-scandale. Et tout cela revient au jour avec l'affaire Publifin", regrette pour sa part Samuel Moiny, co-président des jeunes socialistes d'Amay.
Pour Pierre Etienne, 25 ans et collaborateur parlementaire, le parti socialiste n'a pas réagi assez vite, et assez fort. "Attendre jusque février pour que Stéphane Moreau choisisse entre son poste de bourgmestre et celui de Nethys, moi cela me semble trop long", a-t-il indiqué.
"Si les salaires sortis dans la presse sont avérés, alors oui il doivent démissionner. Cela n'est pas crédible avec l'image des socialistes", a encore estimé Samuel Moiny. Cet étudiant en philosophie va même plus loin et propose un grand nettoyage à la tête du parti. "Pour moi Elio Di Rupo va devoir, un moment, renoncer à la présidence et laisser la place à une nouvelle personne avec une élection démocratique, avec plusieurs personnes idéalement".
Ces jeunes, qui représentent l'avenir du parti, ont douté suite à l'affaire Publifin. Mais ils ont tous choisi de rester militants.
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