Handicap International célèbre ce mercredi les 25 ans de sa campagne des "Lacets bleus", devenus symboles de l'importance de l'accès aux soins de réadaptation de qualité pour tous. A l'aide d'une exposition installée au square du Petit Sablon à Bruxelles, l'organisation appelle à normaliser ces soins et à les rendre plus accessibles.
Il y a 25 ans, Handicap International lançait sa campagne des Lacets bleus pour soutenir les victimes de mines antipersonnel afin de les aider à retrouver de la mobilité. "Remettre des chaussures, renouer un lacet grâce à l'accès à des prothèses et au travail de notre organisation, c'est un symbole vers l'inclusion et une nouvelle autonomie", illustre Antoine Sépulchre, directeur général de Handicap International Belgique.
Aujourd'hui, le combat de la campagne s'est élargi à l'accès universel aux soins de réadaptation pour tout le monde dans un contexte de multiplication des conflits, des catastrophes naturelles et de vieillissement de la population.
Handicap International souligne que près d'une personne sur trois, soit 2,4 milliards de personnes, a besoin de soins de réadaptation. Un milliard d'autres manquent aussi d'aides techniques pour leur mobilité. Dans les pays à moyens et bas revenus, seules 3 à 5% des personnes handicapées ont accès à ces soins, alerte l'organisation.
Pour sensibiliser le public belge, Handicap International s'appuie sur huit histoires de personnes qui ont soutenu la campagne. Le joueur de tennis en fauteuil Joachim Gerard, médaillé paralympique à Rio en 2016, s'est d'ailleurs saisi du symbole dès sa jeunesse. "Je me rappelle très bien avoir mis des lacets bleus sur mes chaussures blanches, c'étaient mes premières chaussures de tennis", raconte-t-il.
Jusqu'au 13 octobre, le Square du Petit Sablon à Bruxelles proposera des portraits des visages de la campagne, accompagnés d'informations sur les soins de réadaptation. Les statues du parc sont également décorées de lacets bleus.
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