Le gouvernement fédéral avait annoncé une série de 18 mesures pour lutter contre le terrorisme. La plupart n'ont toujours pas été appliquées. Certaines doivent encore être votées au parlement. D'autres pourraient ne jamais aboutir. Reportage de Mathieu Col et Steve Damman.
Le premier ministre a exposé à la chambre ses 18 mesures pour mieux lutter contre le terrorisme. Deux mois plus tard, où en est-on ?
"Pour nous, l’arrêt doit être clair. Les djihadistes qui rentrent, leur place est dans les prisons", avait déclaré le Premier ministre Charles Michel le 19 nombre 2015 à la Chambre. La case prison pour ceux qui reviennent de Syrie n’est pas encore d’actualité. On n’enferme pas quelqu’un si sa culpabilité n’est pas établie.
En cours également, le travail de révision de la constitution pour permettre la garde à vue de 72 heures, ou encore, sur la possibilité de mener des perquisitions 24 heures sur 24.
En revanche, la volonté de faire porter un bracelet électronique aux personnes fichées semble plutôt enterrée. "Il faut plutôt chercher une voie dans le sens du retrait de la carte d’identité, qui est aussi une mesure administrative", a déclaré Koen Geens, ministre de la justice, sur les ondes de Bel RTL.
Pour permettre de mieux lutter contre le terrorisme, le gouvernement a promis 400 millions d’euros. Ils sont budgétés, mais pas encore répartis. En revanche, les 520 militaires promis ont bel et bien pris place dans nos rues pour sécuriser l’espace public.
Jan Jambon avait aussi annoncé avec fracas vouloir nettoyer la commune de Molenbeek. Le plan rebaptisé "plan canal" n’est toujours qu’un projet. Rien de précis n’est concrétisé. Tout comme la volonté d’expulser les imams radicaux du territoire. L’ordre d’expulsion de celui de Dison a bien été donné, mais toujours pas exécuté.
Enfin, la Belgique a bel et bien envoyé sa frégate rejoindre le porte-avion français au large des côtes syriennes. La lutte contre le terrorisme se fait aussi loin de nos frontières.
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