Ce mercredi à 7h50 sur BelRTL, Fabrice Grosfilley recevait le Président du cdH, Maxime Prévot pour évoquer notamment les derniers événements de la campagne, la possibilité ou pas pour son parti de gouverner avec la N-VA, et les projets sociaux-économiques qu’il entend défendre.
Fabrice Grosfilley: Maxime Prévot quand Bart De Wever parle de razzia et de Air Francken pour évoquer les expulsions. Il se rend infréquentable?
Maxime Prévot:Je pense qu'il vient à nouveau de faire la démonstration d'une série d'attitudes parmi les plus nauséabondes dont la N-VA peut effectivement être le témoin et donc, je pense que cela effectivement ne peut faire que renforcer notre conviction. Mais le premier enjeu au lendemain du scrutin, cela va d'abord d'être de fédérer au maximum les forces politiques francophones et flamandes alternatives pour vraiment mettre la N-VA hors-jeu.
Fabrice Grosfilley: Ce qui vous choque, c'est quoi? Le vocabulaire, le terme "razzia" ? C'est la connivence entre un président de parti et un secrétaire d'état ou c'est les arrestations qui sont ciblées en fonction de l'origine supposée des personnes?
Maxime Prévot: Le vocabulaire est par lui-même choquant mais c'est surtout le fond qui l'est. Commencer à essayer d'organiser de manière ciblée, discriminante des sortes de rafles qui peinent même à cacher leur nom au détriment d'une série de personnes qui sollicitent sur notre territoire une démarche de solidarité. C'est effectivement aux antipodes d'un projet humanistes.
Fabrice Grosfilley: C'est aux antipodes de votre projet. Est-ce que cela veut dire que pour le cdH, la porte pour une majorité à laquelle participerait la N-VA est fermée, à moitié fermée, philosophiquement fermée, pratiquement fermée?
Maxime Prévot: Elle est très clairement fermée. Je l'ai encore redit hier et cela fait des mois que je précise que la N-VA ne saurait en aucun cas d'ailleurs être un partenaire privilégié.
Fabrice Grosfilley: Mais il y a une différence entre être un partenaire privilégié et dire: "Je n'irai jamais avec la N-VA". Vous n'avez pas toujours dit cela.
Maxime Prévot: J'ai toujours dit que la N-VA, c'était pour moi 3 fois non, aux antipodes du projet humaniste.
Fabrice Grosfilley: Je vous lis ce que vous avez dit le 11 mai dans la Libre Belgique lors d'une interview avec Wouter Beke: "Je suis quelqu'un de lucide. Ce ne sont pas les francophones qui décident à la place des flamands. Et on a tous interprété cela comme: "Si la N-VA est incontournable, on pourra travailler avec elle."
Maxime Prévot: "Très clairement. J'ai toujours dit que la N-VA n'était vraiment pas la tasse de thé du cdH. Et, j'ai toujours eu l'honnêteté intellectuelle de rappeler une évidence. On a beau dire ce qu'on veut du côté des francophones. Ce ne sont pas les francophones qui votent à la place des flamands. Et je le redis à nouveau: "Le cdH ne sera en aucun cas le porteur d'eau d'une suédoise bis et la N-VA, ce sera sans le cdH".
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