5.500 demandes d'asiles devraient être rentrées d'ici la fin du mois. C'est 1.000 de plus qu'en août dernier, qui était déjà un mois record. Pour y faire face, le secrétaire d'Etat Theo Francken va réclamer l'ouverture de 8.000 places supplémentaires, ce vendredi matin en conseil des ministres. Le secrétaire d'Etat à l'asile était par ailleurs sous le feu des questions, et des critiques, jeudi en commission.
L'opposition a accusé plusieurs fois Theo Francken de manque de prévoyance, a dénoncé ses sorties dans la presse ou sur les réseaux sociaux. Les chiffres des Theo Francken ont aussi été discutés. Selon le PS, par exemple, on devrait franchir ce week-end la barre des 1.000 personnes logées dans le camp Maximilien à Bruxelles, alors que selon Theo Francken, on est à moins de la moitié.
8.000 places supplémentaires et plus de fonctionnaires
Peu importe les propos polémiques des derniers jours, le nationaliste flamand bénéficie toujours du soutien de ses collègues du fédéral. Soutenu sur le fond, et un peu tancé sur la forme. Sur la RTBF, les deux figures de proue libérales du gouvernement, Charles Michel et Didier Reynders, ont qualifié hier les sorties médiatiques de Francken de "bourde", d' "erreur de communication", ou de "maladresse".
Ce matin, le secrétaire d'Etat N-VA va proposer, en conseil des ministres, d'augmenter la capacité de logement des demandeurs d'asile: 8.000 places supplémentaires. Des lits dans les casernes, par exemple, pour loger ceux qui ont débarqué en Belgique, enregistré une demande d'asile, et attendent une décision dans leur dossier. Il devrait aussi faire valider le détachement de fonctionnaires, pour accélérer l'enregistrement et le traitement des dossiers de ces candidats réfugiés.
Le budget de Fedasil pourrait doubler
Enfin, une autre question va se poser rapidement: celle du coût de ces places mobilisées en plus. Le budget de Fedasil, l'organisme qui gère le logement et l'encadrement des demandeurs d'asile, est de 300 millions. Il pourrait doubler, d'ici l'an prochain.
Par ailleurs, la Belgique pourrait aussi intervenir en Syrie, par des opérations aériennes, comme elle le fait déjà en Irak, même sans mandat des nations unies. C'est du moins ce que Didier Reynders, ministre des affaires étrangères, a laissé entendre.
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