La semaine s'annonce évidemment chargée au niveau politique, 7 jours après les élections fédérales et régionales. Tous les niveaux de pouvoir sont concernés par les négociations qui ont débuté la semaine dernière et qui reprennent aujourd'hui.
18h10 - Pour la Wallonie, le duo Di Rupo-Magnette boucle mardi et mercredi un premier tour de consultations
Le président du PS Elio Di Rupo et l'ancien ministre-président wallon Paul Magnette boucleront ces mardi et mercredi un premier tour de consultations politiques pour chercher des majorités pour la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Après le MR puis Ecolo mercredi dernier, le cdH puis le PTB ce lundi, le duo socialiste rencontrera les syndicats ce mardi à 9h du matin au Parlement de Wallonie, a-t-on appris au PS. Dans l'après-midi, ils se rendront à Bruxelles au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour un entretien avec le président de DéFI, Olivier Maingain, à partir de 15h. Mercredi à 10h, MM Di Rupo et Magnette rencontreront les représentants des employeurs au Parlement de Wallonie et à 14h30, toujours à Namur, la plate-forme d'associations environnementalistes Inter-Environnement Wallonie. D'autres contacts ne sont pas exclus. Les deux dirigeants mèneront ensuite, sans doute à partir du début de la semaine prochaine, un second tour de consultations des partis politiques qu'ils ont déjà rencontrés.
17h20 - En Région bruxelloise, pas encore de coalitions formées
Les consultations menées par le ministre-président sortant, Rudi Vervoort, et la présidente de la fédération bruxelloise du PS, Laurette Onkelinx, n'ont pas encore débouché sur le choix de partenaires de négociation. Les socialistes ont toutefois indiqué à plusieurs reprises qu'ils voulaient mettre en place des "majorités les plus progressistes possible". "Avoir une majorité en place pour le 21 juillet me semble être un bon calendrier", a indiqué Rudi Vervoort au micro de notre journaliste Loïc Parmentier.
15h56 - Le PTB se dit constructif et prêt à des compromis
Le PTB est prêt à faire des compromis tout en réclamant une rupture, ont affirmé ses représentants lundi à leur arrivée au Parlement de Wallonie pour un premier tour de consultations avec le PS en vue de chercher des majorités en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles.
"On va discuter de manière constructive, mais en ayant nos revendications sur la table comme une grille des loyers pour le logement, des efforts pour l'emploi et non pour les multinationales, pour plus de transport en commun", a affirmé le porte-parole national du parti, le député Raoul Hedebouw, sans toutefois citer la gratuité des transports en commun. "Nous ne voulons pas poser d'ultimatum, il faut apprendre à se connaître, le PS n'a pas eu l'habitude d'avoir une opposition à sa gauche", a-t-il poursuivi.
Il considère qu'il existe désormais "un rapport de force" grâce à la percée du parti aux dernières élections. Écartée quelques heures plus tôt des pourparlers en Flandre, la formation d'extrême gauche reconnaît que "la vocation d'un parti politique est de monter dans une majorité, mais il faut une rupture: nous sommes prêts à faire des compromis, mais pas des compromissions".
15h45 - Comme les autres, DéFI est consulté sur six grands chapitres
Arrivé premier parti francophone à l'issue des élections du 26 mai dernier, le PS a pris la main pour rechercher des coalitions dans les Régions et à la Fédération. Ce lundi, Olivier Maingain, président de DéFI ainsi que le chef de file de la formation amarante pour la Région, Bernard Clerfayt ont donc été reçus par le ministre-président sortant Rudi Vervoort et la présidente de la Fédération bruxelloise du PS Laurette Onkelinx.
"DéFI a envie de faire des choses pour que Bruxelles fonctionne mieux", a commenté, à son arrivée, Bernard Clerfayt. Comme lui, Olivier Maingain a insisté sur la volonté des amarantes de poursuivre dans la ligne des résultats probants de sa formation au sein du gouvernement bruxellois sortant notamment en matière d'emploi et de formation.
Olivier Maingain s'est également exprimé au micro de notre journaliste Loïc Parmentier. "On a veillé à travailler à la stabilité des institutions bruxelloises. On vit une circonstance politique particulière avec beaucoup d’incertitudes au Fédéral. Il est important que la Région de Bruxelles continue à s’affirmer et à se faire respecter. C’est ce sur quoi nous avons toujours travaillé. Nous serons attentifs à pouvoir peut-être prendre nos responsabilités", a-t-il affirmé.
Quelle coalition ressortira pour former un gouvernement bruxellois ? "Maintenant, il est prématuré de dire qui sera associé ou non à une négociation. Il serait bien sot de dire que l’on tourne le dos à une possibilité à poursuivre un travail efficace que nous avons pu mener avec des résultats probants", nous indique le président de DéFI.
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13H00 : L'info en vidéo
12H45 : Fin de l'entretien entre PS et cdH à Namur
"Le champ des possibles est encore large jusqu'à ce qu'on ait pris une décision dans un sens ou dans un autre, mais le cdH ne venait pas à la table avec comme objectif de directement en repartir", a ajouté le centriste au sortir de la réunion qui a duré près de deux heures. Cette rencontre a été "cordiale" et a permis d'identifier des points de convergence mais aussi de divergence, a exposé le président des humanistes.
12h45 : Le PTB définitivement hors-jeu en Flandre
Le PVDA, nom flamand du PTB, est le premier parti à quitter les tours de formation du futur gouvernement flamand. Le parti de gauche radicale n'a pas reçu d'invitation de la part de Bart De Wever pour un 2ème tour de consultations.
10h30 : Début de l'entretien entre PS et cdH à Namur, l'avis de Fonck pour l'opposition pas partagé par tout le parti
Photo de Christophe Clément sur place pour RTLinfo
Comme prévu, Elio Di Rupo et Paul Magnette, qui mènent les consultations pour le PS, reçoivent en ce moment le cdH, grand perdant de ces élections. La délégation est constituée du président Maxime Prévot et de la cheffe de file gouvernementale Alda Greoli. Le vice-président wallon du parti, Jean-Paul Bastin, est aussi à la table.
Le cdH pourrait refuser d'entrer dans un gouvernement au vu de ses résultats, comme l'a laissé entendre la cheffe de groupe cdH à la Chambre Catherine Fonck hier sur RTL. "Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions", a déclaré Maxime Prévot à son arrivée au Parlement de Wallonie. "L'électeur a souhaité nous sanctionner, c'est un élément que nous assumons avec beaucoup d'humilité", a ajouté M. Prévot. L'opinion exprimée dimanche par Catherine Fonck en faveur d'une cure d'opposition "n'est pas un avis qui est partagé par 'tout' le parti, et à ce stade les réflexions sont toujours en cours", selon M. Prévot.
09h30 : Le CD&V s'attend à une cure d'opposition à Bruxelles
Le recul du CD&V à Bruxelles découle du fait que le parti a été "trop bon" et n'a pas assez parlé le langage des gens, a estimé la cheffe de file des sociaux-chrétiens flamands dans la capitale, Bianca Debaets. "Nous devons être plus incisifs et utiliser une langue que les gens comprennent mieux", a-t-elle déclaré lundi matin dans De Ochtend. A Bruxelles, le CD&V a perdu un siège et n'en compte plus qu'un. Le parti pourrait également être éjecté de la majorité. "Ce n'est pas le résultat auquel nous nous attendions. On n'est visiblement pas récompensé d'avoir été au pouvoir" alors que "pendant 30 ans, nous avons cherché des solutions constructives pour Bruxelles", a poursuivi Bianca Debaets. Cette défaite laissera des cicatrices "qui prendront du temps pour guérir", a-t-elle ajouté.
08h30 : De Wever continue de discuter avec le Vlaams Belang
Le Vlaams Belang aura un deuxième entretien, cette semaine, avec le président de la N-VA Bart De Wever dans le cadre des discussions devant mener à la formation du prochain gouvernement flamand, rapportent Het Nieuwsblad et Het Belang van Limburg. L'information a été confirmée à Belga. Selon Het Nieuwsblad, la plupart des partis ont reçu pareille invitation. Le second tour de discussions devrait avoir lieu en milieu de semaine. L'option de l'extrême-droite est donc toujours bien d'actualité pour le prochain gouvernement flamand.
07h45 : Programme du jour
- Région bruxelloise : Le ministre-président sortant Rudi Vervoort et la présidente de la Fédération bruxelloise du PS Laurette Onkelinx, qui mènent les consultations pour le PS, premier parti de la Capitale, rencontrent ce matin Olivier Maingain, le président de Défi. Ils avaient rencontré mercredi dernier Ecolo et le MR, et ils verront le cdH demain mardi.
Pour rappel, une majorité PS-Ecolo-Défi est possible à la Région bruxelloise.
- Région wallonne : Le président du Parti socialiste Elio Di Rupo et l'ancien ministre-président wallon Paul Magnette, qui mènent les consultations pour le PS, également premier parti en Wallonie, ont deux rendez-vous ce lundi. Il recevront le cdH, grand perdant de ces élections, à 10h30, puis le PTB, grand vainqueur avec Ecolo, à 15h00. Côté centriste, la délégation sera constituée du président Maxime Prévot et de la cheffe de file gouvernementale Alda Greoli. Le vice-président wallon du parti, Jean-Paul Bastin, sera aussi à la table. Côté pétébiste, ce sont le président Peter Mertens et le député Raoul Hedebouw qui feront le déplacement à Namur. Elio Di Rupo et Paul Magnette avaient entamé leurs consultations mercredi en recevant successivement, au Parlement de Wallonie, le MR (Charles Michel et Willy Borsus) et Ecolo (Jean-Marc Nollet et Stéphane Hazée).
Côté coalition possible, il se pourrait que le cdH s'efface au profit du PTB. La députée cdH Catherine Fonck a en effet expliqué hier sur notre plateau de "C'est pas tous les jours dimanche" que "le cdH a été sanctionné aux élections, le signal de l'électeur est de ne pas envoyer le cdH dans des majorités". Un tel renoncement exclurait une coalition Olivier (PS-Ecolo-cdH) comme celle qui a gouverné les trois entités fédérées entre 2009 et 2014. Pour venir compléter le duo PS-Ecolo qui se profile, le PTB a annoncé être prêt cette fois-ci à monter dans un gouvernement. Le député Raoul Hedebouw a plaidé pour une coalition PS-Ecolo-PTB, voyant de possibles convergences sur la gratuité des transports publics et en matière de logement public.
- Fédéral : Didier Reynders et Johan Vande Lanotte vont continuer d'avancer dans leur mission d'information. Ils doivent rendre un premier rapport au Roi ce jeudi. Ils consulteront dans la discrétion la plus totale les présidents de partis.
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