Kris Peeters, le Ministre fédéral de l'emploi, était l'invité de BEL RTL, jeudi matin. Il a évoqué la situation délicate de la Belgique, et les dernières mesures prises par son ministère, qui ne font pas toujours l'unanimité.
"Exclure les demandeurs d'emploi vers les CPAS après trois ans d'allocation, est-ce efficace en terme d'emploi ?", lui a demandé Martin Buxant.
"On a prévu d'évaluer la situation. Mais je suis convaincu qu'il faut stimuler les gens à chercher de l'emploi. C'est le but de ce genre de mesures. Je sais que ça n'est pas évident, et on doit évaluer la situation, mais le plus important, c'est de stimuler les gens à retrouver du travail", a répondu Kris Peeters.
Vous avez fait sauter le plafond des 38 heures pour la "Loi Peeters", qui fait grincer des dents
"L'information n'est pas correcte. La semaine des 38 heures va demeurer. Mais on va calculer cela sur base annuelle, et non trimestrielle. C'est la grande différence. Mais ça ne veut pas dire que c'est une obligation pour les travailleurs ou les entreprises. Faire des semaines de plus de 38 heures est une possibilité pour mieux organiser le travail"
Et si on travaillait moins créer de l'emploi ?
"On a essayé dans les années 80, et ce n'est pas une bonne solution, car on n'a pas créé d'emplois".
"Alors que votre législature est déjà bien avancée, on en est où avec l'emploi, aujourd'hui en Belgique?"
"On a déjà fait beaucoup de choses, dont le tax shift. On a baissé le coût salarial, ce qui était très important pour stimuler les entreprises et créer de l'emploi. Car ce sont bien les entreprises qui créent les emplois, pas nous…"
Il n'y a plus que 700.000 emplois à Bruxelles, selon les dernières statistiques. C'est le chiffre le plus faible depuis 2010. Comment peut-on expliquer cela ?
"La situation de la Ville de Bruxelles est spécifique, je pense. Il y a eu les attentats du 22 mars, c'est une situation forcément très spéciale. On a rassemblé plusieurs acteurs afin de prendre les mesures adéquates pour stimuler l'emploi. On va dans la bonne direction".
"En Wallonie, on fait des bonnes choses, il y a beaucoup d'activités innovantes et intéressantes. Elle rattrape, aussi vite que possible, la Flandre. Je suis donc positif aussi cette région, pas que pour la Flandre".
Vos commentaires