Le pacte mondial sur les migrations de l'ONU, qui vise à renforcer "la coopération relative aux migrations internationales sous tous leurs aspects" , a été formellement approuvé à Marrakech. La sensibilité du sujet a toutefois poussé plusieurs pays dans le monde à renier leurs engagements en faveur de ce texte pourtant "juridiquement non contraignant". Charles Michel a annoncé le soutien de la Belgique, ajoutant toutefois
Charles Michel a déclaré à Marrakech, devant les représentants de quelque 150 pays, qu'"avec une majorité parlementaire qui ne représente plus son gouvernement", il se tenait debout et soutenait le Pacte mondial des Nations unies sur les migrations, indiquant que son pays serait "du bon côté de l'Histoire".
Je me présente devant vous avec une majorité parlementaire qui ne soutient plus mon gouvernement, debout droit et fier des convictions portées par la Belgique et que j’exprime ce matin à cette tribune
"Au nom de mon pays, j’ai assuré l’engagement de la Belgique de soutenir ce pacte pour l’émigration. Dans les semaines qui ont suivi, en Europe, dans plusieurs pays et dans le mien également, es débats vifs sont intervenus avec une démarche qui a consisté à instrumentaliser le projet de pacte pour colporter mensonges et contre vérités, pour susciter les peurs et angoisses, pour encourager les replis sur soi", a-t-il déclaré.
Charles Michel évoque les difficultés politiques en Belgique
"Comme chef du gouvernement, j’ai été confronté dans mon pays à une difficulté politique car l’un de mes partenaires qui soutenait jusque-là l’action du gouvernement a choisi de faire volte-face
J’ai pris la responsabilité de me tourner vers le cœur de la démocratie en Belgique : le Parlement. Plus de 2 tiers des parlementaires de mon pays ont choisi de soutenir ce pacte. Au travers de ce pacte, ils ont dit quelles étaient les valeurs de mon pays tourné vers le respect.
Nous avons procédé à un remaniement ministériel. Je me présente devant vous avec une majorité parlementaire qui ne soutient plus mon gouvernement, debout droit et fier des convictions portées par la Belgique et que j’exprime ce matin à cette tribune", a-t-il dit.
Voici le discours dans son intégralité:
Le Premier ministre belge Charles Michel est arrivé lundi peu après 09h00 à la Conférence de l'Onu sur le pacte migratoire organisée Marrakech, a pu constater une équipe de RTL INFO sur place. Il n'a fait aucune déclaration. Lundi et mardi, les Etats confirmeront leur engagement à soutenir le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, un texte non-contraignant sur lequel la majorité belge s'est déchirée pendant de longues semaines avant que la N-VA ne quitte finalement le gouvernement. Plus de 150 pays sont représentés à Marrakech, une centaine d'entre eux, dont la Belgique, y ayant envoyé un ministre ou un chef de gouvernement.
Vague de doute sur le pacte
Plusieurs Etats ont décidé de ne pas soutenir ce pacte sur les migrations, explique notre journaliste sur place Mathieu Col: "Une vague de doute a gagné une dizaine de pays dans le monde, convaincus qu’ils perdront le contrôle de leurs frontières. Hier soir, la négociatrice en chef de l'ONU sur les migrations a dénoncé une désinformation organisée à propos du pacte, rappelant qu’il n’était juridiquement pas contraignant".
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