Le gouvernement a présenté ses budgets et son tax shift hier. Ce tax shift était attendu surtout en matière financière. La seule mesure est de taxer les plus-values boursières pour les actions détenues depuis moins de 6 mois. Alors, une question: pourquoi ne pas aller plus loin sur la taxation des revenus du capital?
Le gouvernement Michel a décidé d'augmenter les accises sur le tabac, l'alcool, les boissons sucrées et le diesel. Les accises sur l'essence en revanche seront baissées. Le précompte immobilier sur les dividendes et les obligations passera de 25 à 27% et la spéculation boursière sera taxée. En contrepartie, le gouvernement va baisser les charges patronales, ce qui devrait créer de l'emploi. Encourager le développement des petites et moyennes entreprises, mais aussi augmenter les plus bas salaires de 100 euros par mois.
Eviter les inventaires à tout prix
Rien ou peu, en revanche, sur la taxation du capital ou des grosses fortunes. Le Premier ministre, Charles Michel, s'en est défendu, hier. Il était l'invité du RTLinfo 19h. "Il y a des taxes sur les revenus du capital. Les taxes sur les grandes fortunes supposeraient qu’il y ait des inventaires des patrimoines. Une fois que l’on commence cela, dans tous les pays où on l’a fait, on voit que ça fait fuir les capitaux, les capacités d’investissements. Très vite, on voit que c’est la classe moyenne qui est touchée. Je ne veux pas ça. Je veux réellement cibler les personnes qui ont de très élevés revenus et pas les personnes qui travaillent qui essaient d’épargner un peu, de financer les études des enfants", a indiqué le Premier ministre.
"Nous voulons une fiscalité équitable"
Charles Michel a poursuivi: "On prend plusieurs mesures fortes qui n’existaient pas auparavant dans le cadre du capital. Mon prédécesseur n’a pas fait ce que nous faisons aujourd’hui. Mettre en place une taxe sur la spéculation à 6 mois. Nous avons mis en place pour sanctionner fiscalement les constructions juridiques qui font échapper de l’impôt et qui amènent à faire fuir des capitaux à l’étranger. Cela concerne plusieurs centaines de milliers d’euros. Le message est très clair. Nous voulons une fiscalité équitable et qui soit efficace sur le plan économique, de la création d’emplois et pour cela on touche aussi les revenus du capital chaque fois que cela a du sens sur le plan économique."
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