Koen Geens devait rendre son rapport ce lundi au Roi. Mais l'impossible mariage entre les socialistes francophones et les nationalistes flamands a précipité les choses.
Notre journaliste Antonio Solimando a analysé la situation. Hier, Paul Magnette a parlé d'un supplice qu'on lui infligeait en le forçant à négocier avec Bart de Wever. Il a même dit préférer des élections plutôt que de continuer les tractations avec la N-VA. Cette sortie médiatique a-t-elle précipité l'échec de la mission de Koen Geens?
"Oui, très clairement. Parce que continuer à explorer une piste fermée, pour Koen Geens, ça aurait été une perte de temps. Or le chargé de mission CD&V n'avait de son parti, que l'autorisation de tester cette formule de gouvernement PS - N-VA. Pas d'autres initiatives de majorité", indique Antonio Solimando.
Etait-ce vraiment l'objectif de Paul Magnette de précipiter la fin de mission de Koen Geens? "Et là vraisemblablement non. De ce que l'on sait, le socialiste a surtout cherché à mettre de la pression sur Koen Geens, avant la remise de son rapport, pour qu'il teste d'autres formules, sans la N-VA. Le président socialiste a cherché à influencer, la mission du Ministre de la justice. Mais la dramatisation, autour de sa sortie médiatique, a échappé à tout contrôle", ajoute notre journaliste. "Fondamentalement, Paul Magnette n'a rien dit de neuf. Cela fait des mois, qu'il dit que l'entente avec la N-VA est impossible. Mais après 8 mois de surplace, toute la classe politique est à fleur de peau. Notamment parce que le scénario des élections se crédibilise chaque jour un peu plus."
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