Les militants socialistes procèdent depuis ce vendredi au renouvellement de leurs instances, nationale, de fédérations et de sections, à l'exception des fédérations liégeoise et namuroise. A la tête du parti, il y a peu de suspense: le bourgmestre de Charleroi, Paul Magnette, est l'unique candidat à la succession d'Elio Di Rupo. Ex-Premier ministre, et président national du PS pendant 20 ans, celui-ci est redevenu ministre-président de la Région wallonne mi-septembre, à la tête d'une coalition PS-MR-Ecolo.
Dans la foulée, il avait annoncé que sa formation politique organiserait une élection présidentielle en octobre, tout en précisant qu'il ne serait pas candidat à sa propre succession. M. Magnette avait, pour sa part, annoncé officiellement le 16 septembre qu'il briguerait la présidence. Jugée régulière, sa candidature est soumise au vote des militants vendredi et samedi. Sous réserve du résultat de l'élection qui ne devrait cependant guère révéler de surprise, le Carolorégien devrait s'installer au Boulevard de l'Empereur vers la fin octobre.
Il y a beaucoup de chantiers
Paul Magnette était au micro de RTLinfo. Il a expliqué quels seraient ses premiers chantiers une fois à la tête du PS: "Dès le début, je vais être occupé par les négociations fédérales. Elles sont très difficiles. Le PS sait ce qu’il veut. On l’a dit clairement en matière sociale. Pour les autres partis, ça n’a pas l’air d’être toujours très clair. C’est très compliqué. Mais dans le même temps, et même si on est en train de négocier, le PS doit travailler à se rénover de l’intérieur. Moins sur le fonds des idées sur lesquels on a fait déjà beaucoup de travail, mais plus sur la question de nos pratiques de militants, sur notre forme d’organisation démocratique interne, la manière de rouvrir nos débats à des citoyens qui partagent nos valeurs mais qui ne sont pas forcément au PS. Le dialogue aussi avec les syndicats, les mutuels, la vie associative, etc. Il y a beaucoup de chantiers pour être plus fort collectivement et défendre des valeurs et des intérêts de justice sociale."
Les autres enjeux
Parmi les autres scrutins, on saura samedi, sans doute en fin de soirée, qui succédera à Laurette Onkelinx à la tête de la fédération bruxelloise du PS. Sont en compétition électorale pour ce mandat, d'une part le chef de groupe PS à la Chambre Ahmed Laaouej, bourgmestre de Koekelberg, qui s'est porté candidat, avec les députés bruxellois Isabelle Emmery et Martin Casier et le soutien du bourgmestre de la ville de Bruxelles Philippe Close; et d'autre part l'actuel président du parlement bruxellois Rachid Madrane. Celui-ci se présente en ticket avec la bourgmestre de Molenbeek Catherine Moureaux, et la présidente du CPAS de la ville de Bruxelles Karine Lalieux. Toutes deux sont candidates à la vice-présidence.
Les personnalités des deux candidats seront également déterminantes. Ahmed Laaouej est un héritier de "l'école Di Rupo", Rachid Madrane de l"'école (Philippe) Moureaux", une personnalité qui a pesé durant de nombreuses années, sur la Fédération bruxelloise du parti.
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