La commission affaires sociales était chargée ce lundi d'analyser le projet de loi sur le recul de l'âge de la pension à 67 ans. L'opposition accuse la majorité de vouloir passer en force avec ce texte avant les vacances parlementaires.
"C'est assez déplorable", "Un déni complet de démocratie", "Pourquoi, aujourd'hui, vous voulez faire un forcing?", "Ne faites pas votre madame Marghem ici", voilà un aperçu des piques lancées au ministre des Pensions, Daniel Bacquelaine, durant la commission.
Le ministre des pensions aurait espéré meilleur accueil, mais l'opposition est remontée. Elle ne digère pas de devoir discuter en urgence du recul de l'âge de la pension. "C'est vraiment de l'abus de pouvoir. On envoie un texte très important vendredi fin d'après-midi, et on dit que le parlement doit voter ce texte le lundi. Que ce sera comme ça, même si c'est pendant la nuit, point barre", affirme Laurette Onkelinx, présidente du groupe PS à la Chambre.
L'opposition accuse le ministre de profiter des départs en vacances
Ce matin, il était prévu que les débats se poursuivent au finish, sauf que l'opposition a décidé de prendre le temps qu'il faudra. "Le plus souvent, les décisions difficiles on essaie de les prendre quand les Belges ont la tête ou les pieds en vacances", estime Georges Gilkinet, député fédéral Ecolo. "Le gouvernement Michel-Jambon fonctionne d'une manière détestable", ajoute le député.
"Vous savez monsieur le ministre, que si vous n'arrivez pas à passer aujourd'hui le cap du 21 juillet pour votre projet de loi antisocial, vous allez être obligé de recommencer les débats le 7 octobre. En plein dans la mobilisation sociale", a lancé Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB-GO! en commission.
Bacquelaine balaie les critiques: "Le dossier est connu depuis de nombreux mois"
De son côté, le ministre des Pensions balaie ces accusations de passage en force. "Je pense que le dossier est connu depuis de très nombreux mois. Il est textuellement dans l'accord de gouvernement, dans le programme de politique générale. Il n'y a donc aucune surprise", estime Daniel Bacquelaine.
Pas de passage en force ce lundi, un agenda sera fixé mardi
Conclusion de cette commission spéciale? Un accord a finalement été trouvé: ce lundi, le ministre n'a fait que son exposé introductif. Et les chefs des groupes parlementaires se réuniront ce mardi pour fixer l'agenda des débats.
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