L'ancien bourgmestre de la commune de Molenbeek, Philippe Moureaux (PS), a déclaré avoir "peut-être été trop prudent en matière de mixité sociale" lors d'une intervention télévisée sur la chaine française France 2 jeudi soir.
Philippe Moureaux participait à l'émission "Des paroles et des actes" consacrée à la menace terroriste, dans le contexte des attentats perpétrés à Bruxelles mardi. En introduction, M. Moureaux a cité le livre qu'il a publié après les attentats de Paris, sur la commune de Molenbeek qu'il a dirigée pendant une vingtaine d'années. "J'explique qu'à la fin de mon mandat (2012, ndlr), j'ai vu monter des formes d'extrémisme que je n'avais pas connu auparavant", reconnait l'ancien bourgmestre. Interrogé sur d'éventuels regrets par rapport à ce mandat, M. Moureaux a affirmé avoir "peut-être été trop prudent en matière de mixité sociale".
Le socialiste s'est ensuite défendu d'avoir "flirté avec les salafistes", répondant aux accusations de Nadia Remadna, présidente de l'association française 'Brigade des mères' à Sevran participant également à l'émission. "Vous avez utilisé toutes les cartes, le racisme, la discrimination. Vous avez joué un jeu et vous vous êtes brûlé. Maintenant ce sont les mères qui paient", lui a-t-elle adressé. "C'est vrai que j'avais des relations tout à fait convenables avec des mosquées, mais ce n'est jamais dans ces mosquées que des Salah Abdeslam se sont radicalisés", a-t-il encore déclaré. "J'ai toujours été extrêmement ferme par rapport à une certaine conception de rejet de l'autre" a encore affirmé M. Moureaux, soulignant avoir mis sur pied la Maison des cultures à Molenbeek lors de son mayorat.
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