La réforme des APE (aides publiques à l'emploi) a été mise de côté et ne sera finalement pas votée avant la fin de l'actuelle législation, faute de majorité depuis le départ de deux membres du MR vers la Liste Detexhe. Son avenir au sein de la future majorité reste très flou, principalement parce qu'on ne connait pas la composition et la volonté du futur gouvernement wallon.
Pierre-Yves Jeholet, ministre wallon de l'Emploi, portait cette réforme recalée. Il a convoqué la presse ce vendredi pour dévoiler un document tenu secret depuis des années: le cadastre de ces emplois subventionnés par la Région, à hauteur d'environ 1 milliard d'euros par an, soit 1/13 du budget wallon.
"Depuis 17 ans, c'était l'opacité" autour de la répartition de ces aides dans le non marchand, à savoir les ASBL, les communes, les mutualités, les CPAS, etc. "Il y a des asbl, des pouvoirs locaux, des mutuelles, des syndicats qui ont été anormalement subsidiés. Ça a été le fait du prince". D'après le ministre Jeholet, il y avait "des critères politiques, clientélistes, ce n'est pas normal".
L'ancienne ministre de l'emploi Eliane Tilieux (PS) conteste. "Les points APE sont distribués en fonction d'appel à projet ou de critères objectifs. Il y a des dossiers, il suffit d'ouvrir les armoires du service public de Wallonie", nous a-t-elle expliqué.
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