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Plus de 2.000 élèves exclus dans le secondaire l'an passé: la Ministre de l'Education propose une mesure qui ne plaît pas aux directeurs (vidéo)

 
 

Plus de 2.000 élèves ont été exclus dans le secondaire en 2014-2015. Selon le quotidien La Libre, la ministre de l'Education Marie-Martine Schyns veut encadrer ces exclusions. Objectif: être sûre que les écoles ont tout fait pour l'empêcher. Les directeurs n'ont pas été consultés et apprécient peu la démarche. Un reportage de nos journalistes Mathieu Langer et Xavier Preyat dans le RTLinfo 13h.

Deux mille cent et quatre élèves ont été exclus dans le secondaire en 2014-2015. C'est trois fois plus qu'il y a 20 ans. Un phénomène qui mène souvent au décrochage scolaire et qui touche principalement pour 55% des élèves âgés de 14 à 16 ans.

"On constate une véritable explosion des renvois au 1e degré", indique Patrick Dekelver, directeur de l'Institut des Sacrés-Coeur de Waterloo, au micro de nos journalistes. "On sent les équipes un peu déstabilisées par ces réformes successives et le peu de cohérence dans celles-ci et cela amène parfois encore des professeurs démotivés, des élèves en difficulté".

La Ministre de l'Education, Marie-Martine Schyns, compte encadrer ces exclusions définitives avec un objectif: en réduire le nombre et mettre des garde-fous pour éviter la banalisation de ce phénomène."L'idée c'est d'avoir une chambre de recours externe pour ne pas avoir que le recours vers le pouvoir organisateur et aussi bien sûr de prévoir un accompagnement éducatif en amont et en aval de la décision pour que les jeunes ne soient pas seuls et soient accompagnés", explique-t-elle de son côté.

Mais le président de l'association des directeurs du réseau libre de Bruxelles réclame lui plus d'autonomie et, comme les syndicats, il affirme ne pas avoir été concerté. "Tous les systèmes qui fonctionnent montrent que c'est quand on accorde une grande confiance au chef d'établissement et à son équipe que l'on a les meilleurs résultats mais on continue de penser que ce sont des mesures idéologiques et dogmatiques", confie encore Patrick Dekelver.

Et de dénoncer cet alourdissement des prises de décisions alors que le règlement d'ordre intérieur des établissements de la Fédération allonie-Bruxelles gère déjà les cas les plus graves.


 

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