Deux membres du gouvernement du Panama étaient en Belgique ce jeudi matin. Ils ont été entendus au Parlement par la commission sur le scandale d'évasion fiscale des Panama Papers. Ils ont promis que leur pays ferait tout pour lutter contre la fraude. Chantal Monet et Steve Daman les ont rencontrés.
Les deux ministres panaméens présents ce jeudi en Belgique sont dans leurs petits souliers avec cette image de paradis fiscal qui leur colle à la peau. Les Européens en ont assez et ils le savent. "Nous avons convenu avec le ministre des Finances d’entamer le plus vite possible des négociations sur l’échange automatique d’informations", a indiqué Luis Miguel Hincapie, vice-ministre panaméen des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse.
"C’est évident qu’il y a maintenant une pression internationale sur le Panama pour essayer de normaliser un peu leur réputation internationale. J’ai bien compris qu’ils étaient en Allemagne avant de visiter Bruxelles et la Belgique, donc c’est bien", a précisé notre ministre des Finances, Johan Van Overtveldt, au micro de Chantal Monet pour le RTLinfo 13H.
"On a quand même un petit peu de mal à croire qu’ils vont renoncer à leur développement économique au profit de la transparence"
Après la rencontre avec notre ministre, les ministres panaméens se sont rendus au Parlement où se déroulait la commission spéciale Panama Papers. Ils y ont dit tout faire depuis un an pour lutter contre l’évasion fiscale et la corruption. "On va les inciter à le faire, mais on a quand même un petit peu de mal à croire qu’ils vont renoncer à leur développement économique au profit de la transparence", a fait remarquer Benoît Piedeboeuf, député fédéral.
En tout cas, aujourd’hui, les Panaméens se sont engagés à ouvrir au plus vite des négociations avec la Belgique.
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