En ce moment
 
 

Prisons: pas d'accord entre les syndicats et le ministre de la Justice, des négociations mardi

 
 

(Belga) Les syndicats et le ministre de la Justice, Koens Geens, ne sont pas parvenus à dégager un accord au terme de leur rencontre qui a eu lieu jeudi à la mi-journée, ont-ils fait savoir à la sortie de l'entretien, alors que les agents pénitentiaires se croisent les bras depuis trois jours pour protester contre le projet du gouvernement d'imposer un service minimum garanti dans les prisons en cas de grève prolongée. Un nouvel entretien est prévu mardi prochain, ce qui sera le point de départ de négociations formelles, selon la CSC Services Publics.

Les négociations formelles seront en cours jusqu'au 5 juillet, a indiqué la secrétaire permanente CSC Services Publics, Claudine Coupienne. "En attendant, chaque établissement pénitentiaire devra déterminer en assemblée générale si ses agents souhaitent ou non poursuivre la grève. Le mouvement pourrait ralentir d'ici le 5 juillet. Mais si nous n'arrivons pas à trouver un accord, on peut craindre le pire", a-t-elle précisé. "Nous ne sommes pas parvenus à un accord. Mais la situation est pire encore: le ministre a décidé de faire passer son avant-projet devant le Comité de secteur III (le comité de concertation sociale compétent pour les prisons, ndlr). Ce qui veut dire qu'il ne veut pas en changer une virgule et le faire passer tel quel", a pour sa part commenté le secrétaire fédéral CGSP-AMiO, Michel Jacobs. La rencontre s'est tenue en présence des syndicats en front commun ainsi que du ministre de la Justice et de son cabinet. "Nous avons rappelé que le nœud du problème était de dégager un véritable budget pour les établissements pénitentiaires. Cela permettrait de résoudre de nombreux problèmes", a pointé Mme Coupienne. Vendredi dernier, le gouvernement fédéral a approuvé, en première lecture, un avant-projet de loi du ministre de la Justice Koen Geens qui instaure un service minimum dans les prisons en cas de grève de longue durée et permet de réquisitionner le personnel. Les agents pénitentiaires protestent contre le projet. Les représentants syndicaux dénoncent "une attaque frontale au droit de grève". (Belga)


 

Vos commentaires