David Pestieau, vice-Président du PTB, a réagi aux propos du député de son parti Raoul Hedebouw. Ce dernier avait affirmé, hier, que si Julie et Mélissa avaient été des enfants de riches, on les aurait retrouvées plus vite.
David Pestieau était l'invité de Bel RTL à 7h50. Interrogé par Antonio Solimando, il a réagi à la polémique consécutive aux propos tenus par le porte-parole du PTB Raoul Hedebouw.
Antonio Solimando: "L'affaire Dutroux c'est avant tout une affaire de classes. Si Julie et Mélissa avaient été des enfants de richards, on les aurait retrouvées". Ces propos ont été tenus par votre porte-parole, Raoul Hedebouw, par ailleurs aussi député fédéral. Partagez-vous ces propos ?
David Pestieau: "D'abord, avant de répondre à votre question, je pense qu'il y a une émotion qui est très forte, 20 ans après, et qui est partagée par les parents, les citoyens. Et cette émotion elle n'appartient à personne. En tant qu'homme politique, on peut intervenir dans ce débat et je pense qu'on a le droit d'intervenir dans ce débat parce qu'il y a un contexte politique et il y a eu une commission d'enquête, etc..."
Antonio Solimando: En parlant de la Justice d'il y a 20 ans, n'avez-vous pas l'impression de ré-instrumentaliser l'émotion de l'époque en question ?
David Pestieau: "Non, ce qu'a voulu pointer Raoul Hedebouw dans cette affaire, et dans l'affaire en général des enfants disparus, c'est qu'on a constaté une Justice à deux vitesses. On a vu que des parents d'enfants disparus n'étaient en tout cas pas bien traités par la Justice et n'étaient pas écoutés. On a même eu le cas des parents de Loubna Ben Aïssa. Il n'y a même pas eu une ouverture d'enquête par un juge d'instruction. On a vu des procureurs peu à l'écoute, des juges d'instruction qui partaient en vacances alors que, quelques années auparavant, on a vu que le kidnapping d'un fils du baron du textile, Anthony De Clerck, pour qui le procureur du Roi était le soir même de l'enlèvement dans le salon des parents. On a pris cette affaire, à juste titre, au sérieux, on a mis à disposition les images des caméras d'autoroute. Bref, on a mis les grands moyens, mais on n'a pas vu ces moyens développés de la même manière dans d'autres cas de disparition d'enfants. C'est par rapport à ça qu'on pointe cette justice de classes".
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