L'assemblée générale extraordinaire de Publifin a avalisé vendredi soir la modification de la dénomination sociale de l'intercommunale liégeoise. Celle-ci s'appelle dorénavant Enodia. Ce changement de nom a été adopté à 68,5%, une majorité des deux tiers étant nécessaire pour changer la dénomination de l'intercommunale. Le but de l'opération est de tourner la page après les affaires qui ont terni l'image de la société.
Pour certaines des communes actionnaires, ce genre d'opération n'est que façade car elle ne permettra pas de faire oublier aussi vite le scandale lié à Publifin, scandale qui a permis, de façon légale, à certains élus de différentes communes de la province de Liège de toucher des rémunérations conséquentes pour des réunions de comité de secteur ou sous-secteur, réunions auxquelles certains n'assistaient même pas.
Cédric Halin, le lanceur d'alerte, échevin des Finances d'Olne et qui prêtera ce 3 décembre serment afin de devenir bourgmestre de cette commune, a d'ailleurs sollicité les responsables de l'intercommunale afin de connaître les montants déboursés par cette dernière en experts et en impression pour cette opération de rebranding. Il n'a pas reçu de réponse.
Le plan stratégique à discuter
Les communes associées et la province, qui détiennent 99% des parts, devaient par ailleurs se positionner sur le plan stratégique 2017-2019. L'occasion pour les communes de faire valoir certaines doléances. Ainsi la ville de Waremme a sollicité de Resa un plan d'investissements afin de doter le réseau hesbignon d'une qualité supérieure qui puisse assurer la production d'électricité de façon pérenne.
Par la voix de Julien Vandeburie, futur administrateur Ecolo d'Enodia, les conseillers provinciaux verts se sont opposés à ce plan stratégique, dénonçant la complexification des structures avec la création de filiales NewCo 1 et NewCo2, via Nethys et imposées à Enodia, la première ayant pour administrateur-délégué Stéphane Moreau et la seconde disposant d'un CA piloté par le même Stéphane Moreau.
Plusieurs actionnaires ont également sollicité du CA d'Enodia la redéfinition du périmètre d'activités de Nethys promise depuis 6 mois. Enfin, lors de cette assemblée générale, il a été question des Editions de l'Avenir et de la restructuration annoncée le 23 octobre dernier. Un pré-accord est intervenu entre direction et syndicats pour éviter des licenciements secs et privilégier la piste des prépensions. L'assemblée générale a sollicité du CA d'Enodia de se saisir du dossier afin de trouver une solution durable pour le média wallon.
Publifin devient Enodia: l'intercommunale change de nom
Publié le 30 novembre 2018 à 20h51
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