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Publifin: la commission d'enquête parlementaire aura 5 mois pour faire la lumière

 
 

La création de la commission d'enquête parlementaire Publifin a été approuvée à l'unanimité mercredi midi en commission des Affaires générales du parlement wallon. Un vote identique est attendu en fin de journée en séance plénière. La commission sera installée jeudi et devrait entamer ses auditions lundi. Elle s'est fixé l'objectif de faire rapport au parlement dans les cinq mois.

Le texte qui l'institue est une proposition de résolution PS-cdH visant à examiner la transparence et le fonctionnement du groupe Publifin.

Elle ambitionne notamment de faire la clarté sur les comités de secteur, ces organes qui ont permis à des mandataires publics de percevoir d'importantes rémunérations sans obligation de prester, mais aussi sur l'ensemble du groupe Publifin, ses modes de décision, la tutelle, la détermination des rémunérations, a souligné le chef de groupe PS Christophe Collignon.

Son homologue du cdH Dimitri Fourny a rappelé qu'elle réunirait l'ensemble des courants politiques du parlement (PS, MR, cdH, mais aussi Ecolo, le PTB et la Droite citoyenne qui risquaient de ne pas y avoir de droit de parole), grâce à un accord en ce sens des trois groupes politiques reconnus (PS, MR, cdH). Le champ d'investigation permettra à ses yeux "d'aller jusqu'au bout".

Dans l'opposition, Pierre-Yves Jeholet (MR) a rappelé sa satisfaction de n'être pas resté au stade de la commission spéciale. Il a insisté sur le jusqu'au-boutisme nécessaire pour mettre le doigt sur les dysfonctionnements et conflits d'intérêts et pointer des responsabilités politiques.

Stéphane Hazée (Ecolo) s'est montré satisfait du champ d'investigation défini pour la commission. Il comprend tout le groupe Publifin, ainsi que toute société ou association y liée directement ou indirectement. "Il n'y a donc pas d'entrave", a-t-il relevé, notant aussi que la commission investiguera les pratiques d'évitement fiscal, les rémunérations des cadres dirigeants, les modes de désignation, la question de la tutelle, du rôle de la cellule de contrôle des mandats, etc.

Frédéric Gillot (PTB) s'est lui aussi réjoui de la mise en place de la commission, ainsi que de la participation de toutes les formations politiques. Mais il s'est interrogé sur le délai de cinq mois que la commission s'est fixé pour faire rapport, un délai qu'il craint d'être trop court.

Pour André-Pierre Puget (Droite citoyenne), il est en revanche important que la commission rende compte à la population à une date fixée. Si la commission d'enquête s'engage à faire rapport au parlement dans les cinq mois de son installation, elle se réserve toutefois une possibilité de prorogation si nécessaire, par décision expresse du parlement.


 

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